Les efforts consentis par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) en vue de la moralisation du service public sécuritaire, ont été au centre d’une conférence programmée, ce 27 septembre 2018, à Marrakech, dans le cadre de la 2è édition des Journées Portes Ouvertes de la DGSN.
Animée conjointement par le commissaire-divisionnaire, Mohamed El Abied, chef du service de recherches à l’Inspection Générale relevant de la DGSN et M. Ali Rami, directeur du pôle des affaires juridiques à l’Instance centrale de prévention contre la corruption, cette table ronde a été l’occasion de souligner l’importance de la moralisation du service public sécuritaire afin que ce dernier puisse s’acquitter de sa mission dans les meilleures conditions et être ainsi à la hauteur des attentes et aspirations des citoyens.
A ce propos, les conférenciers ont passé en revue une batterie de mesures adoptée par la DGSN pour atteindre ce noble objectif.
Dans son exposé, M. Rami a fait savoir que la moralisation du service public sécuritaire émane d’une conviction institutionnelle de la DGSN quant à l’impératif de moderniser l’administration sécuritaire, de tirer vers le haut la qualité de son rendement, de consolider son impartialité, de garantir la transparence de ses mesures et procédures, et d’immuniser ses cadres et son personnel contre toutes les pratiques malsaines et partiales.
Dans la foulée, il a loué les efforts considérables entrepris par la DGSN pour la modernisation des outils et mécanismes de son travail et ce, dans le cadre de la consolidation de l’édifice de l’Etat de Droit et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, afin de permettre à tout un chacun de jouir de ses droits et libertés, de créer un climat favorable à l’investissement et de garantir la sécurité des biens et des personnes.
Et de faire remarquer que l’expérience de la moralisation du service public sécuritaire s’est érigée en modèle à suivre parmi les meilleures pratiques à promouvoir et encourager à l’échelle nationale.
M. Rami a, en outre, plaidé en faveur de l’adoption d’indicateurs concrets pour une meilleure évaluation du processus de moralisation du service public sécuritaire à même de permettre de prendre connaissance, de manière objective, de la réalité de l’action sécuritaire, avec un focus sur les différentes problématiques rencontrées en la matière.
De son côté, le commissaire-divisionnaire, Mohamed El Abied, a mis l’accent sur les différentes mesures adoptées par la DGSN pour la moralisation du service public sécuritaire, notamment la consolidation des règles déontologiques de la profession (projet du code déontologique des fonctionnaires de la sûreté nationale), et la rigueur et la fermeté dans l’application des lois régissant les fonctionnaires de la DGSN.
Concernant le projet de ce code, il a fait savoir que cette feuille de route sera distribuée dès son adoption à l’ensemble des fonctionnaires et cadres de la DGSN, relevant que ce document, qui se décline en 28 articles regroupant toutes les notes de l’ancienne Direction concernant la moralisation du secteur public sécuritaire, rappelle l’ensemble des principes ainsi que des règles régissant les obligations sécuritaires des fonctionnaires de la Sûreté nationale, la conduite à adopter vis-à-vis des citoyens, des criminels, des victimes et des témoins, ainsi que la relation du fonctionnaire de la Sûreté nationale avec son administration et ses supérieurs.
Et de poursuivre que la DGSN a adopté une batterie de mesures à même de consolider les règles déontologiques de la profession, notamment une refonte du système des concours de recrutement dans le cycle de la police, l’adoption de plusieurs réformes dans les programmes de formation, la garantie des promotions et avancements des fonctionnaires sur la base de la compétence et du mérite, la gestion rationnelle des ressources humaines et l’instauration de la communication au sein du service public sécuritaire entre supérieurs et subordonnés.
Dans cette démarche, une importance particulière est accordée au volet social et de santé des fonctionnaires de la sûreté nationale, et à l’ouverture de la DGSN sur son environnement extérieur, a-t-il expliqué, rappelant que l’organisation de ces JPO intervient dans ce sens.
Source : MAP