Paris, le 11 novembre 2018 -MAP- Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan a pris part, dimanche à Paris, à la cérémonie internationale de commémoration du centenaire de l’Armistice du 11 novembre 1918.
La participation du Souverain à cette cérémonie, à l’invitation du Président de la République française, M. Emmanuel Macron, est un témoignage de l’amitié qui lie le Maroc et la France depuis plusieurs siècles et un hommage aux vaillants soldats marocains qui avaient combattu pour les idéaux de liberté et de paix pendant la première guerre mondiale.
Il s’agit également d’un message fort à l’adresse de la communauté internationale témoignant de l’engagement du Royaume en faveur de la paix et de la stabilité dans le monde, et de son action inlassable pour la promotion du multilatéralisme et la défense des valeurs universelles de démocratie, de liberté et d’égalité.
Cette cérémonie, qui s’est déroulée à l’Arc de Triomphe, a débuté par le salut aux porte-drapeaux, la revue des troupes, l’appel des soldats morts pour la France, l’exécution de la “sonnerie aux morts”, en prélude à une minute de silence, puis l’interprétation de “La Marseillaise” par le Chœur de l’armée française.
Ce cérémonial a également été ponctué par une séquence artistique et mémorielle consistant en l’interprétation par le violoncelliste Yo-Yo Ma de la Sarabande de la suite n°5 de Johann Sebastian Bach, la lecture, par des lycéens, de témoignages internationaux écrits le jour de l’Armistice, et un chant de gratitude pour le dévouement d’autrui, ainsi que la célébration du vivre ensemble interprété par la chanteuse béninoise, Angélique Kidjo.
Le Président de la République française, M. Emmanuel Macron a, ensuite, prononcé un discours dans lequel il a formé le vœu que le rassemblement d’aujourd’hui puisse ne pas être celui d’un jour, appelant à ce que ”la fraternité nous amène le seul combat qui vaille, le combat de la paix, d’un monde meilleur”, tout en saluant l’amitié entre les peuples.
Après avoir souligné que la leçon de la Grande Guerre ne peut être celle de la rancœur des autres, le chef de l’?tat français a regretté que les démons anciens resurgissent.
”L’histoire menace parfois de reprendre son cours tragique et de compromettre notre espoir de paix. Faisons le serment de placer la paix le plus haut que tout”, a-t-il plaidé.
Il a appelé, dans ce contexte, ses pairs à refuser ”la fascination pour le replis, la violence et la domination”, qui serait une erreur pour les générations futures.
Aux chefs d’?tat, de gouvernement et aux hautes personnalités présentes, le président français a souligné : ”Nous tous, en ce 11 novembre 2018, devons réaffirmer devant les peuples notre responsabilité de transmettre aux générations futures le monde dont les générations d’avant ont rêvé”, appelant ses pairs à conjurer, ensemble, les menaces que sont le réchauffement climatique, la pauvreté et l’ignorance.
La cérémonie s’est poursuivie par l’interprétation par l’Orchestre des jeunes de l’Union européenne de l’œuvre musicale “Boléro” du compositeur français Maurice Ravel, puis le ravivage par le Président français de la flamme et le dépôt d’une gerbe sur la tombe du soldat inconnu. S’en est suivies l’exécution de la Sonnerie «Aux morts» et l’observation d’une minute de silence, rompue par la sonnerie au clairon du « Cessez-le-feu ».
Cette cérémonie se veut un devoir de mémoire pour se remémorer le sacrifice de tous les soldats ayant participé à la Grande Guerre, quels que soient leur drapeau, leur pays, leur foi, leur nationalité, pour le triomphe des idéaux universels.
Plusieurs chefs d’?tat et de gouvernement, des représentants des institutions européennes, de l’Organisation des Nations Unies et de plusieurs autres organisations internationales ont été conviés à cette cérémonie qui sera suivie du Forum de Paris sur la paix, destiné à réaffirmer l’importance du multilatéralisme et de l’action collective pour construire l’avenir de l’humanité dans la paix.