Adoption de l’accord de pêche : Après la bataille juridique, le Maroc récolte les fruits de sa stratégie patiemment mise en œuvre au Parlement européen

Strasbourg, le 12 février 2019 -MAP – Avec le vote, mardi, à une écrasante majorité en séance plénière à Strasbourg, de l’accord de pêche avec l’Union européenne (UE), qui couvre l’ensemble des eaux territoriales marocaines du nord au sud, le Maroc aura remporté une bataille juridico-politique enclenchée depuis plus de trois ans pour sécuriser ses accords commerciaux et triomphe ainsi des manœuvres des adversaires de son intégrité territoriale.

L’accord de pêche, adopté à 415 voix pour, 189 contre et 49 abstentions sur 653 députés qui ont pris part à la plénière, en présence d’une forte délégation marocaine d’élus, de diplomates et d’acteurs politiques des provinces du sud, vient ainsi couronner un long processus de tractations politiques et de validations juridiques ente le Maroc et l’UE.

La séance avait été précédée d’une manœuvre non aboutie de quelques eurodéputés qui ont présenté une résolution pour solliciter l’avis de la Cour de justice de l’UE avant l’adoption du texte. Le Parlement a aussitôt rejeté cette résolution par une majorité de 410 voix.

Cette double victoire illustre l’attachement du Maroc et de l’Union européenne au renforcement de leur partenariat stratégique et leur détermination à faire échec ensemble aux manœuvres désespérées menées par l’Algérie et le Polisario pour nuire à cette relations exemplaire.

Elle montre que la ténacité et la détermination, aussi bien des négociateurs techniques que des acteurs politiques, notamment les représentants élus des populations du Sahara marocain, ont fini par payer dans un processus marqué par la fermeté et l’intransigeance de ces intervenants quant aux fondamentaux de l’intégrité territoriale, à la nécessité de préserver les intérêts économiques du Royaume et à l’attachement au partenariat historique multidimensionnel avec l’UE.

Le vote positif des eurodéputés aussi bien de l’accord de pêche et quelques jours auparavant de l’accord agricole est sans conteste l’expression du choix démocratique souverain du Parlement européen où sont représentés les vingt huit Etats membres de l’Union européenne, n’en déplaise au polisario et à l’Algérie qui ont manœuvré jusqu’aux dernières minutes avant l’adoption et tout au long de ce parcours pour torpiller ces accords.

Ces échéances déterminantes au niveau du Parlement européen viennent ainsi confirmer que tout accord couvrant le Sahara marocain ne peut être négocié et signé que par le Maroc dans le cadre de l’exercice de sa souveraineté pleine et entière sur ses provinces du sud. Cette doctrine avait d’ailleurs été confirmée par la justice européenne qui n’a reconnu au polisario aucune capacité juridique à représenter les populations du Sahara, ni de droits sur les ressources naturelles de la région.

Après avoir remporté la bataille juridique au niveau de la Cour de justice de l’Union européenne et bien ficelé les différents textes présentés à l’adoption en prenant en considération les différentes observations de cette juridiction, le Maroc recueille aujourd’hui les fruits de ses efforts et de sa stratégie patiemment mise en œuvre au niveau des institutions européennes.

Fort de la légitimité historique et de la force juridique qui constituent les fondamentaux de la marocanité du Sahara, mais également de l’unanimité nationale autour de cette question, le Maroc a négocié avec brio toutes les étapes précédant l’adoption de ces accords.

Conscient de la nécessité de renforcer sa présence dans les sphères décisionnelles de l’UE, le Royaume a élaboré un plan d’action qui consiste à la fois à s’assurer le soutien des Etats membres en s’appuyant sur ses représentations diplomatiques et à consolider ses alliances historiques.

Ce travail a été renforcé par des comités de pilotage et de suivi à Rabat et à Bruxelles, des contacts politiques de haut niveau et une mobilisation tous azimuts des différents acteurs et départements concernés. Ensuite est venu le tour des élus des provinces du sud qui devaient convaincre les députés européens de la nécessité de renouveler les accords et témoigner du bénéfice des populations, une condition exigée par la Cour de justice de l’UE.

Tout au long de ce processus, le contact entre députés marocains et européens s’est intensifié à travers notamment la commission parlementaire mixte, les deux groupes d’amitié parlementaire UE-Maroc et les rencontres au niveau de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

Les relations maroco-européennes reprennent ainsi leur sérénité après que les deux parties aient défini les nouveaux contours de leur coopération multiforme sur des bases plus solides.

L’audience accordée le 17 janvier par SM le Roi Mohammed VI à la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, au lendemain de l’adoption par le Parlement européen de l’accord agricole, a jeté les ponts d’une relation revigorée entre les deux partenaires qui célèbrent cette année le 50ème anniversaire de leurs relations et qui regardent l’avenir avec confiance.

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