Les journalistes et techniciens de la télévision algérienne publique (ENTV) ont exprimé, le 27 février 2019, leur refus d’être “l’outil utilisé pour dissimuler ou tronquer les informations”.
Dans une lettre ouverte adressée à leur directeur général, ces journalistes et techniciens, qui ont organisé un rassemblement au niveau de leur siège à Alger, ont souligné qu’ils ne récoltent de ces pratiques que “des accusations d’irresponsabilité, de manque de professionnalisme et de traîtrise”, ce qui représente “un danger” pour eux.
Réagissant à la politique de leur Direction générale suivie dans la couverture des manifestations contre un 5è mandat du Président sortant Abdelaziz Bouteflika, les contestataires ont dénoncé l’”arbitraire administratif” dont a été victime un de leur collègue auquel “a été imposé un congé forcé à cause d’une position politique personnelle qu’il a exprimée sur sa page Facebook”.
“Tout le monde sait que les journalistes, techniciens et réalisateurs de l’ENTV n’ont pas tous la même appartenance politique et idéologique. Le seul point qui les réunit est d’offrir un travail journalistique avec professionnalisme et compétence et le respect du règlement intérieur de l’entreprise, dont les contrats de travail sont clairs et n’imposent pas une quelconque appartenance politique ou partisane pour rejoindre l’entreprise de télévision publique”, ont-ils écrit dans leur lettre.
Ils affirment que cette lettre “n’exprime pas une position politique ni des inquiétudes partisanes, mais annonce un parti-pris pour les valeurs portées par le principe de fonction publique et la liberté d’exprimer les opinions personnelles”.
La protestation des journalistes de l’ENTV intervient après celle des journalistes des radios publiques, exprimée contre le blackout sur la couverture médiatique des marches contre le 5e mandat, observé par les médias publics.
Source : MAP