Le dialogue inter-libyen a bel et bien repris à Bouznika, au Maroc

Avec une journée de retard, en raison de calendrier diplomatique chargé, la délégation du Haut Conseil d’?tat Libyen, conduite par Monsieur Fawzi Al-Agab, et celle de Monsieur Youssef El Akkouri, de la Chambre des Représentants libyens ont abordé, le 02 octobre 2020, un second round de pourparlers à Bouznika, ville côtière du Maroc.

Ce second round a pour objet la poursuite de la discussion sur l’article 15 de l’accord politique de Skhirat de décembre 2015 et les compromis portant sur les mécanismes et critères de nomination aux postes de souveraineté.

A noter que le Maroc s’est toujours tenu et restera aux côtés du peuple libyen pour l’aider à retrouver sa stabilité, son progrès et son bien-être car il s’agit d’un processus libyen-libyen et le Maroc n’a présenté aucune proposition ni même une recommandation, autre que d’encourager les frères libyens à s’asseoir, à parler et à se focaliser sur la solution et non sur le processus.

La position de principe de Sa Majesté le Roi Mohammed VI est que la solution ne peut exister que si elle est libyenne, politique et inclusive. Et surtout, elle ne devrait et ne pourrait pas être militaire.

Il s’agit d’un processus libyen-libyen et le Maroc n’a présenté aucune proposition ni même une recommandation, autre que d’encourager les libyens à s’asseoir, à parler et à se focaliser sur la solution et non sur le processus.

L’accueil par le Maroc de ces réunions constitue une consécration de ses efforts visant à réunir les conditions adéquates et à créer un climat propice pour parvenir à une solution politique globale en Libye, afin de surmonter la crise dans ce pays et de réaliser les espoirs et les aspirations du peuple libyen pour construire un ?tat civil et démocratique qui jouit de la paix, de la sécurité et de la stabilité.

A rappeler que la solution à la crise libyenne repose sur trois principes fondamentaux, à savoir le patriotisme libyen, la conviction que la solution ne peut être que politique et la confiance à l’égard des capacités du Haut Conseil d’?tat libyen et de la Chambre des Représentants libyenne, en tant qu’institutions légitimes capables de surmonter les épreuves et d’engager un dialogue dans l’intérêt du pays, en toute responsabilité.

De plus, le rôle constructif et actif du Maroc dans la facilitation du dialogue libyen a été largement salué et apprécié par les capitales occidentales et arabes et par plusieurs organisations internationales et régionales, à leur tête l’Organisation des Nations-Unies qui soutient toutes les initiatives qui permettraient de faire progresser et de compléter les efforts de paix en cours pour la résolution de la crise libyenne, y compris les derniers efforts du Royaume du Maroc.

L’impasse peut être dépassée si les ingérences extérieures dans la crise libyenne cessent immédiatement, notamment le flux d’armes qui alimente le conflit, compromettant la sécurité de toute la région sahélo-maghrébine.

Le Haut Conseil d’Etat et le Parlement de Tobrouk ont déjà béni les compromis de Bouznika qui viennent de démontrer que les Libyens peuvent surmonter leurs différends quand on leur permet de résoudre leurs problèmes par eux-mêmes.

Farid Mnebhi.

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