Washington : Rapport alarmant sur l’implantation de l’Iran en Afrique du Nord

Admin By Admin 21/04/2025

Dans la foulée de l’alerte relative au lien existant entre le Polisario et l’Iran via le Hizbollah (lancée par le «Washington Post», le 12 avril dernier) deux chercheurs analystes, Ahmed Sharaoui et Mariam Wahba de La Fondation pour la défense des démocraties (FDD, Washington), abondent dans le même sens

Dans un article publié le 17 avril sur le site WEB de la FDD, les deux chercheurs analystes pointent du doigt l’implantation du régime iranien en Afrique du Nord, notamment dans les camps de Tindouf oû des éléments du Hizbollah libanais entraînent les combattants du Polisario sur l’utilisation d’une panoplie d’armes sophitiquées.

Par conséquent, les deux chercheurs analystes du FDD recommandent à l’administration Trump de classer le « polisario » comme groupe terroriste, pour ses liens avérés avec l’Iran et le Hezbollah, et de concrétiser sa reconnaissance de la souveraineté marocaine sur son Sahara ouvrir par l’ouverture, au plus vite un consulat américain à Dakhla.

Voici in extenso la traduction de l’article des deux chercheurs analystes de la FDD :

Dès le début de la guerre entre Israël et le Hamas, l’Iran avait émis une menace déconcertante : Si Israël n’arrêtait pas son offensive pas à Gaza, Téhéran fermerait le détroit de Gibraltar !

A l’époque, l’avertissement semblait farfelu. Ni l’Iran ni aucun de ses mandataires connus n’avaient une présence militaire près du détroit capable d’une telle chose.

Aujourd’hui, la logique derrière la menace est en train de se préciser.

Un nouveau rapport du Washington Post sur le Hezbollah révèle un détail crucial : l’Iran « a formé des combattants du Front Polisario basé en Algérie dont des centaines de ses membres sont maintenant détenus par les nouvelles forces syriennes ». L’Iran s’appuie fréquemment sur le Hezbollah pour former d’autres forces par procuration. La présence du Polisario en Syrie, combattant au nom du régime déchu de Bachar al-Assad, soutenu par Téhéran, indique à quel point cette milice fonctionne comme un mandataire de l’Iran. En 2020, les ?tats-Unis ont reconnu le Sahara occidental comme territoire marocain, rejetant les aspirations sécessionistes du Polisario.

L’Iran lié au Polisario via le Hezbollah

Bien que ce lien soit alarmant, il n’est pas nouveau : En 2018, le Maroc a accusé Téhéran de fournir un soutien financier et logistique au groupe par l’intermédiaire du mandataire libanais de l’Iran, le Hezbollah. « Ce mois-ci, le Hezbollah a envoyé des missiles (sol-air) SAM9, SAM11 et Strela au Polisario avec la connivence de l’ambassade d’Iran à Alger », a déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Rabat a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran à cause de cet incident.

En 2022, un représentant du Front Polisario a affirmé que l’Iran fournirait au groupe des drones kamikazes. Quelques semaines plus tard, le représentant du Maroc aux Nations unies a présenté des images confirmant que l’Iran et le Hezbollah avaient fourni au Polisario « des armes avancées, y compris des drones iraniens ». En janvier, des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont simulé une attaque du Polisario contre le Maroc à l’aide de drones.

L’Algérie est le principal soutien du Polisario

L’Algérie finance le Front Polisario, l’arme, délivre des passeports à ses membres et accueille ses dirigeants dans les camps de réfugiés de Tindouf, près de sa frontière avec le Maroc. Le Polisario fonctionne avec un soutien important du régime algérien, qui l’utilise pour faire pression sur le Maroc.

En novembre 2024, le Polisario a tiré des roquettes lors d’un festival commémorant la « Marche verte » de 1975 au Maroc, au cours de laquelle 350.000 Marocains ont marché sur le territoire pour chasser les troupes espagnoles, qui colonisaient le territoire depuis 1847. Les projectiles ont atterri dans la localité de Mahbes, près de la frontière algérienne. Les médias marocains ont rapporté que « l’attaque du Polisario a été lancée depuis l’intérieur du territoire algérien ».

Les liens du Polisario avec des groupes extrémistes sont profonds. Adnan Abu al-Walid al-Sahraoui, djihadiste notoire et ancien émir de l’?tat islamique au Sahel, a déjà occupé un poste de haut niveau au sein du Polisario. Il a été tué par les forces françaises au Mali en 2021. Son histoire révèle comment Tindouf est devenu un terreau fertile pour les organisations extrémistes et un centre de recrutement djihadiste transfrontalier pour Al-Qaïda au Maghreb islamique et l’?tat islamique.

La formation d’enfants-soldats

Une ONG basée à Genève a déclaré au Conseil des droits de l’homme de l’ONU : « Depuis la création des camps, les dirigeants du Polisario ont empêché des groupes d’enfants de terminer leurs études, les forçant plutôt à suivre une formation militaire et à mener des actions armées. » Le rapport accuse le groupe d’exploiter systématiquement des milliers de mineurs à des fins politiques et militaires.

Les ?tats-Unis devraient ouvrir un consulat au Sahara occidental et désigner le Polisario comme groupe terroriste

L’administration Trump devrait agir rapidement pour ouvrir le consulat américain promis à Dakhla, renforçant ainsi l’engagement des ?tats-Unis envers la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Dans le même temps, les ?tats-Unis devraient envisager de désigner le Front Polisario comme une organisation terroriste étrangère. Soutenu par le financement et la formation iraniens, le Polisario cible des civils et des forces de sécurité marocains – des actions dirigées contre un allié clé des ?tats-Unis. Le Polisario entretient également des liens étroits avec les réseaux djihadistes à travers l’Afrique qui menacent les intérêts américains et la stabilité régionale.