Le Maroc a amélioré de 9 places son classement dans le Doing Business 2019 de la Banque mondiale, rendu public le 31 octobre dernier à Washington, pour se hisser à la 60-ème place à l’échelle mondiale.
Dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (Mena), le Maroc s’est classé deuxième dans ce rapport, considéré comme le document de référence sur l’environnement des affaires dans le monde, derrière les Emirats Arabes Unis (11ème à l’échelle mondiale) et devant le Bahrein (62ème), indique un communiqué du Département du Chef de gouvernement.
En Afrique, le Royaume arrive au troisième rang derrière les Iles Maurice (20) et le Rwanda (29).
Ces performances sont le résultat des réformes audacieuses et mesures prises par les pouvoirs publics au profit du secteur privé et de l’entreprise, et qui s’inscrivent dans le cadre du “Comité national de l’environnement des affaires”, explique la même source.
Ainsi, dans la catégorie “création d’entreprise”, la Maroc a progressé d’une place par rapport à l’année précédente en passant du 35ème au 34ème rang, et de 42 places par rapport à l’édition du rapport de 2010.
Par rapport aux 7 pays africains retenus pour la comparaison, le Maroc reste le seul qui a pu améliorer son classement en matière de création d’entreprises par rapport à son classement neuf ans auparavant, mais reste devancé par l’Ile Maurice (21ème).
Aussi, par rapport aux 7 pays de la région MENA, le Maroc améliore significativement son classement sur cet indicateur (+42 places), suivi d’Oman (+25 places) et des Emirats Arabes Unis (+10 places).
En effet, la création d’une entreprise au Maroc s’est fortement améliorée ces dernières années et ne nécessite actuellement que 9 jours en moyenne (12 en 2009) pour accomplir 4 procédures (6 en 2009), pour un coût d’environ 3,7% du capital par habitant (4 fois moins chère qu’en 2009), et sans obligation pour lui d’apporter un capital au préalable, selon le communiqué.
Les bonnes performances du Maroc concernent également les indicateurs “Octroi de permis de construire” (18ème rang mondial), “Raccordement à l’électricité” (59ème) et “Transfert de propriété”, qui a vu le Maroc réaliser un progrès exceptionnel de 18 places par rapport à l’année précédente en passant du 86ème au 68ème rang, et de 55 places par rapport à l’édition de Doing Business de 2010.
Il en est de même pour l’indicateur “Paiement des taxes et impôts” qui a vu le Maroc maintenir son classement au 25ème rang mondial après une série d’améliorations depuis l’édition 2010 du rapport ayant permis de réaliser un saut important de 100 places, ce qui témoigne des efforts ayant été entrepris en la matière ces dernières années, ajoute le communiqué.
Concernant l’indicateur “Exécution des contrats”, le Maroc enregistre une progression globale de 40 places sur la période des éditions 2010-2019 en conséquence d’une série de réformes entreprises en la matière ces dernières années.
Avec ces résultats, le Maroc avance à grands pas vers la réalisation de l’objectif tracé dans le programme du gouvernement visant à intégrer le top 50 des meilleures économies mondiales dans le domaine de l’amélioration du climat des affaires à l’horizon 2021, souligne le département du chef du gouvernement.
Un plan d’action pluriannuel a été arrêté dans ce cadre en vue de poursuivre l’amélioration du climat des affaires à travers la simplification et la dématérialisation de plusieurs procédures administratives concernant les entreprises, dans le cadre du “Comité national de l’environnement des affaires”, présidé par le chef du gouvernement.
En effet, souligne-t-on le communiqué, la mise à niveau du cadre légal et réglementaire des affaires constitue une priorité stratégique au Maroc visant la modernisation du dispositif juridique et son adaptation aux normes internationales.
Le rapport Doing Business du Groupe de la Banque Mondiale analyse la réglementation qui s’applique aux petites et moyennes entreprises opérant dans la plus grande ville d’affaires d’une économie et ce, dans 190 économies à travers le monde. Il est élaboré annuellement depuis 2003 et couvre dix domaines du cycle de vie d’une entreprise, de la création d’entreprise à la gestion de l’insolvabilité.
En fournissant une base d’informations comparables et sur plusieurs années, le rapport Doing Business ambitionne d’encourager l’émulation entre les pays au niveau international en vue de l’amélioration de leur environnement des affaires.