“#CleanUpChallenge”, est le trashtag qui a envahi récemment les réseaux sociaux partout dans le monde, dont le Sénégal, visant à sensibiliser les citoyens quant à l’importance d’une implication agissante pour un environnement propre.
Le “défi de la propreté” consiste à se photographier devant un endroit insalubre, truffé d’ordures. Par la suite, reprendre le cliché au même endroit après nettoyage pour montrer le contraste, peut-on lire dans les pages “Save Dakar” sur Facebook et Twitter, dont les responsables précisent qu’il s’agit d’une plateforme pour une participation citoyenne à la protection de l’environnement dans la capitale sénégalaise.
Le défi est relevé partout dans le monde. Au Sénégal, des jeunes s’y sont également lancés, à l’instar d’un jeune sénégalais du nom de Mouhamadou junior Diakhaté, originaire de Kaolack (centre-ouest), qui a procédé au nettoyage d’un site plein d’ordures dans son quartier. Il a pris des photos d’avant et d’après l’opération, et l’initiative a été largement saluée par les internautes sur les réseaux sociaux.
Ce modèle de citoyenneté d’un enseignant dans une école primaire qui donne, ainsi, l’exemple à ses élèves montre, si besoin en est, que la propreté n’est pas seulement une affaire des autorités élues ou gouvernementales, mais suscite l’implication de tout un chacun.
“Certaines actions que nous menons en faveur de la préservation de l’environnement peuvent paraître insignifiantes, mais si nous sommes plusieurs à agir, pour la même cause et en même temps, nous finirons par avoir un impact considérable. Merci pour ce challenge ! Puissiez-vous inspirer plein d’autres pour faire émerger une éco-citoyenneté active et responsable !”, commente sur la page de Diakhaté une dame répondant au nom de Cecile Thiakane.
“Bravo Monsieur. Si vous saviez combien vous sauvez de gens du cancer en faisant cela car ces plastiques qui traînent avec le vent vont se transformer en micro particules qui iront dans vos poumons”, écrit un autre internaute.
Selon les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la capitale sénégalaise concentre de nombreux facteurs de dégradation de la qualité de l’air, qui en font “la deuxième ville la plus polluée” du monde.
La ferveur du défi semble avoir rapidement atteint les internautes, sénégalais comme étrangers, qui ont essayé de relever ce challenge près de chez eux.
C’est le cas notamment pour le jeune Aliou Ndom (15 ans) qui habite au quartier Missirah à Kaolack et qui a posté deux photos de ce défi, tandis qu’une jeune fille d’à peine 6 ans lui a emboité le pas, à l’aide de son père qui publié deux photos légendées “Lou ma fille de 6 ans relève le défi #Cleanupchallenge pour un Sénégal propre”.
Amandine une franco-italienne, résidant à Dakar (région de Yoff) a également relevé le défi #Cleanupchallenge en publiant deux photos d’avant et d’après l’opération de nettoyage.
Suite à cette initiative, des voix se sont élevées pour appeler à poursuivre ce défi partout au Sénégal.
“Partout au pays, les gens doivent faire attention à leur cadre de vie. Tout le monde doit veiller à ne pas jeter au sol, papiers, plastiques et déchets toxiques. Faut-il remettre d’actualité les cours de Morale & d’Education civique ? Réfléchissons-y”, commente Mamadou Camara sur la page “Save Dakar” sur twitter.
“Mieux que nettoyer. Passer au #zerodechet: réduire, refuser, réutiliser, recycler, composter. Nettoyer ne suffit plus bien que nécessaire. Il faut boycotter le plastique qui tue notre environnement”, souligne une autre internaute.
Pour assurer un grand rayonnement de cette initiative, la page “Save Dakar” a lancé un appel à l’ensemble des internautes afin de relever ce défi, l’objectif étant de faire répandre ce comportement citoyen au sein de la société sénégalaise.
Le même appel à participer au #CleanupChallenge a été lancé à l’adresse des autorités sénégalaises, à leur tête le ministre de l’Environnement et du développement durable, “afin de donner un bel exemple de citoyenneté à la population”.
La page “Save Dakar”, qui a lancé le défi #CleanupChallenge au Sénégal, a été créée par un jeune sénégalais, du nom de Mandione Laye Kebe (31 ans) depuis juin 2017. Elle aspire principalement à inciter les populations à prendre conscience de la nécessité de respecter les espaces publics et les sensibiliser aux problématiques environnementales.
Source : Abdelatif Abilkassem (MAP)