Manœuvres du polisario à El Guerguarat : le timing n’était pas innocent (journal Al-Quds al-Arabi)

Le Caire, le 18 novembre 2020 (MAP) – Le timing choisi pour introduire un certain nombre d’individus près du poste frontière d’El Guerguarat, fin du mois d’octobre, n’était pas du tout innocent, surtout que le “polisario” semblait prêt à faire face rapidement à la démarche marocaine, et à annoncer l’annulation de l’accord de cessez-le-feu, écrit le journal “Al-Quds al-Arabi”.

Sous le titre “Où sont tombés les missiles du polisario?”, l’auteur de l’article, le journaliste tunisien Nizal Boulahia, souligne qu’il était clair que la manœuvre visait à tenter de contrôler le dossier à un moment où plusieurs indicateurs laissaient penser qu’il s’échappait des mains du “polisario” après les succès remarquables accomplis par la diplomatie marocaine, notamment à travers l’ouverture de consulats africains et arabes dans les provinces du Sud et l’élargissement du cercle des pays qui soutiennent l’initiative marocaine d’autonomie comme solution à la question du Sahara.

D’après l’auteur de l’article, il est difficile de croire que le “polisario” s’est introduit dans la zone d’El Guerguarat de son plein gré et sans aucun soutien, ou du moins sans le feu vert de l’Algérie.

“Bien que les chapitres de toute cette histoire aient été conçus pour pointer du doigt le Maroc comme l’initiateur de la rupture de l’accord de cessez-le-feu, la question évidente est de savoir ce qui pourrait obliger un pays qui contrôle effectivement le terrain, et remporte des victoires diplomatiques successives dans ce conflit, à entreprendre une telle action”, s’interroge le journal.

“Il est clair qu’il y a quelque chose qui cloche dans la version du polisario, qui a été entraîné dans une guerre donquichottesque dans laquelle il a préparé ses missiles tôt pour les lancer au hasard et de manière incorrecte”, ajoute le quotidien.

Pour l’auteur de l’article, la question fondamentale sur les récents événements au Sahara marocain est de savoir “où se bat exactement le polisario”, d’autant plus que le Maroc est celui qui contrôle réellement le terrain.

D’autre part, “Al-Quds al-Arabi” relève que le “polisario” et ses relais médiatiques ont fait appel à d’anciennes photos et vidéos d’interventions militaires au Yémen et même au Pakistan pour soutenir les allégations mensongères sur les récents développements au Sahara.

L’auteur a également exprimé son étonnement des dénonciations du ministère algérien des Affaires étrangères de ce qu’il a qualifié de “violations graves du cessez-le-feu” et de son appel à une cessation immédiate des opérations militaires qui menacent la stabilité de toute la région, se demandant si les dirigeants de l’armée algérienne n’étaient pas au courant des plans et des intentions réelles du “polisario”.

La crise d’El Guerguarat a duré pendant plus de vingt jours, au cours desquels les efforts et la médiation n’ont pas réussi à pousser le “polisario” à reculer, a-t-il rappelé, ajoutant que cette situation a conduit nécessairement le Maroc de prendre la décision d’agir dans la zone tampon.

L’opération lancée par le Maroc pour libérer et sécuriser la route vitale reliant le Royaume à la Mauritanie n’a été entachée d’aucun incident, ajoute le journal.

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