Paris, le 11 septembre 2021 (MAP)– En réussissant le pari d’organiser démocratiquement et dans un contexte de pandémie mondiale inédit, des élections législatives qui vont donner naissance à une nouvelle majorité avec un nouveau projet politique plus en phase avec les désirs d’épanouissement des Marocains, le Maroc se retrouve, “encore une fois” au centre de “toutes les attentions et de tous les louanges”, affirme le politologue Mustapha Tossa.
Dans une analyse publiée, le 11 septembre, sur le site Atlasinfo, l’éditorialiste tire les leçons d’”une consultation électorale à multiples segments”.
“Le brasier électoral marocain ne s’est pas totalement éteint que déjà les leçons à tirer s’imposent. Cette expérience démocratique marocaine et ses résultats ont été au centre de l’attention mondiale. L’événement donnait cette impression de dépasser largement le cadre national pour projeter des réverbérations régionales et internationales”, écrit Mustapha Tossa.
Première performance à noter est que “le Maroc a réussi à organiser une consultation électorale à multiples segments électoraux dans des conditions exceptionnelles qu’imposent une des pandémies les plus tenaces de ce début de siècle”, relève-t-il. D’ailleurs, les nombreuses délégations d’observateurs étrangers venus suivre le déroulement du scrutin ont fait le constat que le pari démocratique organisationnel a été largement réussi.
Selon le politologue, “cette réussite a été le fruit d’une double volonté politique. Celle des autorités marocaines qui ont tenu à consacrer le libre exercice démocratique des citoyens, enrichissant par la même occasion un des héritages les plus précieux en la matière. Et celle des citoyens marocains qui ont abandonné leurs postures abstentionnistes pour se jeter massivement sur les urnes. Le taux de participation est des plus honorables à un moment clé où la désaffection politique est une maladie généralisée”.
L’autre grande leçon à tirer du scrutin marocain est “le taux de participation qui a battu tous les records (…) dans les provinces sahariennes». “Et parce qu’il s’agissait des premières consultations dans la période post reconnaissance américaine, ce constat de la participation populaire est un précieux indice dont la portée politique n’a échappé à personne. Les Marocains du Sahara ont dit avec force leur adhésion, note le politologue qui souligne que ce taux est à comparer avec celui de la Kabylie en Algérie qui a pris depuis longtemps la décision stratégique de boycotter toutes les élections et poser des défis majeurs au pouvoir central d’Alger.
Il estime, dans ce contexte, qu’”il est fort à parier que certaines capitales européennes qui hésitent encore à mettre leurs pas dans celui des Américains en ce qui concerne le Sahara marocain seront dans l’obligation de revoir cette attitude de défiance et de méfiance”.
Selon le politologue, “par la manière avec laquelle les sahraouis marocains se sont saisis des urnes pour se construire des représentations régionales et nationales, le plébiscite absolu de leur marocanité n’est plus à démontrer”. “Cette manifestation de volonté s’est passée sous les yeux des observateurs internationaux les plus impartiaux”, affirme-t-il.