New York, le 30 octobre 2021 (MAP) – L’Algérie “doit rendre des comptes en ce qui concerne l’enrôlement militaire” dont sont assujettis les enfants aux mains du “polisario” dans les camps de Tindouf, au Sud-Ouest algérien, a affirmé, vendredi à New York, l’ambassadeur, Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale.
“L’Algérie assumera sa responsabilité devant l’histoire et devant la communauté internationale. Elle devra rendre des comptes en ce qui concerne l’enrôlement des enfants dans les camps” de Tindouf, a souligné M. Hilale qui intervenait lors d’une conférence de presse suite à l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2602 prorogeant le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2022.
Preuves à l’appui, M. Hilale a dénoncé “l’exploitation et l’entraînement militaire” des enfants par le polisario sur le territoire algérien. “Ce que fait l’Algérie et le polisario est grave”, s’est-il indigné.
L’enrôlement militaire des enfants est un “crime de guerre” qui est interdit par toutes les conventions et traités internationaux, ainsi que par la Charte des Nations Unies, la Charte des droits de l’homme et les pactes des droits politique, économique et social, a rappelé le diplomate.
Cette pratique est également interdite en vertu de la Convention internationale sur les droits de l’enfant de 1989, les principes de Vancouver et les principes de Paris, a-t-il indiqué, ajoutant qu’une nouvelle résolution du Conseil de sécurité (2601), qui parle des enfants dans les conflits, condamne l’enrôlement militaire des enfants.
M. Hilale a fait également observer que cette même résolution demande aux Etats de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à cet enrôlement et protéger les enfants pour leur donner l’éducation dont ils ont besoin, notant toutefois qu’“au lieu de donner aux enfants des stylos, des pinceaux et de leur apprendre à chanter, le +polisario+ leur apprend l’atrocité, l’assassinat” et la façon de manier une kalashnikov ou une machette et “le martyr” tout comme Daech et Al-Qaïda.
“Tout cela se passe dans le territoire d’un Etat membre qui a signé tous les traités, conventions et textes des Nations Unies sur les enfants”, a souligné l’ambassadeur, relevant que l’Algérie “devra rendre des comptes en ce qui concerne l’enrôlement des enfants dans les camps”.