Amnesty International et HRW face à la perte d’éthique et de crédibilité

Tout comme le dernier rapport controversé de Human Rights Watch sur le Maroc, celui d’Amnesty International sur la guerre en Ukraine est la cible de vives critiques au niveau international, jetant le doute sur la crédibilité des deux ONG, accusées d’actions pernicieuses qui s’apparentent à des tentatives de déstabilisation.

Le dernier rapport d’Amnesty International reprochant aux forces ukrainiennes de mettre en danger la vie des civils a, en effet, provoqué la démission de la responsable de l’ONG, Oksana Pokaltchouk, et l’indignation du président Volodymyr Zelensky, qui a accusé l’ONG de «tenter d’amnistier l’?tat terroriste» en mettant «la victime et l’agresseur d’une certaine manière sur un pied d’égalité».

Le Maroc avait également dénoncé les allégations tendancieuses contenues dans le dernier rapport de HRW et qui se basent sur des contrevérités distillées par l’ONG locale, AMDH. Pour le gouvernement marocain, ces calomnies ne dissuaderont pas le Maroc de poursuivre l’édification de l’?tat de droit et des institutions et la défense des droits et des libertés, selon son porte-parole, Mustapha Baitas.

« En agissant de la sorte, cette organisation (HRW) fait fi des principes de professionnalisme, d’objectivité et d’impartialité, s’affichant ainsi clairement comme étant un instrument dans la campagne hostile et systématique » contre le Maroc, s’était pour sa part indignée la Délégation Interministérielle aux Droits de l’Homme (DIDH).

De fait, comme pour Amnesty International qui est aujourd’hui désavouée par ses propres responsables, les rapports de HRW ont aussi été dénoncés par l’un de ses fondateurs. Peu avant sa mort en 2019, Robert L. Bernstein avait qualifié HRW de « moralement en faillite » (morally bankrupt).

Il avait déjà vivement critiqué en 2009, dans le New York Times, les responsables de l’ONG pour avoir dévoyé la mission initiale de HRW qu’il a dirigée pendant 20 ans au service de la défense de droits de l’Homme dans le monde, et qui se retrouve à présent dans les rangs des organisations dédiées aux calomnies et aux rapports intéressés.

Source : enjeux.info

Par Sarah J. Cohen, juriste spécialisée en droit international, basée à Strasbourg.

Sarah J. Cohen a travaillé de nombreuses années en tant que consultante pour divers organismes internationaux après avoir été analyste dans une banque internationale en tant qu’analyste.

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