Rabat, le 14 novembre 2022 (MAP) – L’option d’autonomie proposée par le Maroc pour régler définitivement le conflit autour du Sahara marocain est “en train de s’imposer comme l’unique sortie de crise”, souligne le politologue Mustapha Tossa.
“Pour la communauté internationale, cela ressemble au sprint final pour clore cette discorde”, relève M. Tossa dans un article intitulé “Sahara, une affaire presque close?!”, publié lundi sur le média en ligne “Hespress”.
L’enjeu pour l’Organisation des nations unies (ONU) cette année est de “tisser l’habillage juridique contraignant pour toutes les parties impliquées (l’Algérie en tête) dans ce conflit en vue de faciliter la mise en pratique de l’autonomie”, fait-il savoir.
Selon le politologue, “si la dynamique internationale est lancée pour le Sahara, il reste pour la diplomatie marocaine des chantiers d’une grande sensibilité à labourer pour que l’action de l’ONU épouse, à la manière du célèbre jeu Tetris, le cours des événements”.
Le premier chantier est l’Europe, explique-t-il, affirmant que le Maroc déploie “toutes ses gammes de persuasion pour convaincre les grands pays européens de suivre le modèle américain”.
A cet égard, il regrette que quelques résistances, notamment françaises, ralentissent ces démarches, en dépit de quelques succès notoires auprès de Madrid et Berlin.
A ses yeux, depuis l’historique discours de SM le Roi Mohammed VI où il a sommé les anciens amis et les nouveaux alliés de sortir de la zone de confort et de l’indécision, un nouveau type de dialogue avec l’Europe a été installé.
Le second chantier est l’Union africaine, énumère M. Tossa, ajoutant que “le Graal marocain serait en l’occurrence de convaincre cette institution africaine d’expulser cette fantomatique république sahraouie en lui retirant sa reconnaissance”.
Il se réjouit, dans ce sens, que le nombre de pays africains qui ont reconnu la souveraineté du Maroc sur son Sahara ne cesse d’augmenter.
Du rapide succès de ces chantiers dépendra la capacité des pays de la région à “sortir de l’ornière de cette crise” et de ses conséquences sécuritaires et humanitaires, estime-t-il.
“L’affaire du Sahara est sur le point d’être close après plusieurs longues décennies de luttes et de sacrifices des Marocains pour asseoir leur unité territoriale”, conclut le politologue.