Rabat, le 25 novembre 2022 (MAP) – Le message Royal adressé aux participants au 9ème Forum de l’Alliance des Civilisations de l’ONU (UNAOC), organisé les 22 et 23 novembre à Fès, représente la quintessence d’une Histoire écrite dans toutes les langues de l’humanité et de son âme, souligne l’écrivain-journaliste Abdelhamid Jmahri.
Dans un éditorial paru dans l’édition de vendredi 25 novembre 2022 du quotidien ”Al Ittihad Al Ichtiraki” sous l’intitulé ”Les clés du succès du Forum Mondial des Civilisations”, M. Jmahri note que l’ancien chef de la diplomatie espagnole et Haut Représentant de l’Alliance des civilisations des Nations Unies, Miguel Angel Moratinos, ainsi que le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gueterres, ont bien compris que ce message royal est bien plus qu’une feuille de route et qu’il est encore plus profond qu’un agenda de gestion d’une période entre deux éditions du Forum, mais représente bel et bien la quintessence d’une Histoire écrite dans toutes les langues de l’humanité et de son âme qui se manifeste sur différents registres.
Il fait remarquer à l’appui que M. Angel Moratinos a appelé en clôture de ce Forum à faire une lecture attentive du message Royal adressé aux participants, avant de relever que dans son intervention, le responsable onusien n’a pas eu recours à un langage diplomatique bien codifié, s’exprimant plutôt par conviction tout comme l’ensemble des participants à ce Forum, toutes qualités et statures confondues.
”? travers les allocutions des délégations présentes au Forum et le contenu du message royal, il est évident que tout le monde est conscient du fait que le Royaume du Maroc met ainsi la quintessence de sa civilisation au service d’une alliance des civilisations, quand bien même cela intervient dans un contexte de chamboulement de l’ordre mondial et une période des plus critiques dans l’histoire de l’humanité”, écrit-il.
Il poursuit en soulignant que ”l’engagement permanent de SM le Roi en faveur de la promotion des valeurs de l’ouverture, la tolérance, le dialogue et le respect des différences, est la première des clés du succès de ce Forum comme cela a été unanimement souligné par tous, indiquant que la Déclaration de Fès qui a couronné les travaux de ce conclave mondial représente un tournant important par rapport aux précédentes éditions.
Il explique, à ce propos, que cette importance réside dans la définition des objectifs et des priorités et aussi dans l’âme insufflée dans le document du travail, dans une conjoncture internationale marquée notamment par les tensions, les confrontations et la guerre.
L’éditorialiste estime que les déclarations du Haut Représentant de l’Alliance des civilisations des Nations Unies sont un modèle de référence, sachant aussi que le Maroc est connu et reconnu comme une référence universelle sur les registres de la tolérance et la construction des ponts entre les religions et se positionne comme un carrefour des sensibilités culturelles de toute l’humanité.
Tout en évoquant le génie marocain qui a façonné notre âme collective et qui a suscité l’émerveillement à travers les époques, il relève que les participants au Forum se sont montrés sensibles et reconnaissants quant à l’apport civilisationnel du Royaume en s’inspirant du message royal dans l’élaboration de la Déclaration de Fès.
Quant à la deuxième clé du succès de ce Forum, le directeur de publication du quotidien arabophone ”Al Ittihad Al Ichtiraki” l’attribue à l’importance “sans précédent” de la participation sur les plans quantitatif et qualitatif, avant d’ajouter que l’organisation de ce Forum dans un pays africain avec une participation remarquable de responsables africains ainsi que des représentants de la société civile et des jeunes, a permis à cette Alliance des civilisations de vivre un moment unique au Maroc et de recevoir du sang neuf grâce à une Afrique jeune et chaleureuse.
Et d’assurer que la participation marocaine ne s’arrêtera pas en si bon chemin et ne se contentera pas de ce succès retentissant du Forum de Fès. Mieux encore, le Maroc poursuivra inlassablement son engagement africain sur le plan de la matérialisation des recommandations inscrites dans la Déclaration de Fès, s’appuyant sur sa forte présence en Afrique.
Concernant le troisième aspect de la réussite de ce Forum, il réside, selon lui, dans l’émulation que ce rendez-vous planétaire de Fès a suscitée chez de nombreux pays, qui ont exprimé leur souhait d’accueillir une des prochaines éditions, entre autres, la Guinée équatoriale et le Portugal, ce qui signifie que les deux prochaines années ne seront pas une pause dans l’action de cette Alliance des civilisations.
Tout en soulignant la présence remarquable des jeunes et de la femme ainsi que l’organisation irréprochable de ce Forum, autant de clés également de son succès, l’éditorialiste attire, néanmoins, l’attention sur les divergences et les tensions persistantes entre certains ?tats dans le monde. D’où, pour lui, le rôle de cette Alliance dans la promotion du dialogue entre les belligérants.
Quant à la quatrième clé du succès du Forum de Fès, elle concerne, à ses yeux, la révision à la hausse des fonds alloués à cette Alliance, une proposition suggérée et plaidée au plus haut niveau, d’abord par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et reprise ensuite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et le Haut Représentant de l’Alliance des civilisations des Nations Unies, Miguel Angel Moratinos.
Ce qui soulève, selon lui, la question : “à quel point l’Alliance dispose-t-elle de moyens à la hauteur de ses bonnes et nobles intentions humanistes ?”
Et de conclure en mettant en exergue les acquis édifiants du Maroc sur le plan de son identité plurielle et sa modernité dans un monde divisé, un Maroc qui réussi le pari de mettre à contribution le pluralisme pour promouvoir la cohésion.