Le Washington Post « met à nu » les liens entre le Polisario et l’Iran

Au moment où les observateurs s’attendaient à ce que le nouveau rapport de l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU au Sahara, Staffan de Mistura, sonne le glas pour le Polisario et « impose » le Plan Marocain de paix comme seule solution pour la question du Sahara, voilà que le Washington Post publie (le 12 avril 2025) un article mettant en exergue l’implication du Polisario dans la tentative d’infiltration de la puissance iranienne en Afrique du Nord et au Sahel.
L’article souligne comment les nouveaux dirigeants syriens ont pu couper le « pont terrestre » que l’Iran a longtemps utilisé pour étendre ses tentacules au Moyen-Orient, et ce, tout en armant le Hezbollah et d’autres milices.
Par ailleurs, l’article qui montre comment les nouveaux dirigeants syriens continuent de lutter pour éradiquer les dernières poches de résistance tenues par des milices pro-iraniennes dans la région, a explicitement désigné le Polisario comme l’une de ces milices actives aussi bien au Moyen-Orient (avant la chute d’Assad) qu’en Afrique du Nord et au Sahel actuellement.
Voici un extrait de l’article du Washington Post daté du 12 avril 2025 :
(…) Au-delà des efforts de contrebande, les responsables syriens ont également accusé l’Iran de chercher à déstabiliser le nouveau gouvernement, notamment en aidant à fomenter les récentes violences le long de la côte, lorsque les attaques coordonnées des loyalistes d’Assad contre les forces de sécurité syriennes ont dégénéré en violence sectaire.
Les responsables syriens n’ont pas fourni de détails pour étayer leurs affirmations, et deux responsables européens de la sécurité ont déclaré qu’il n’y avait aucune preuve d’un rôle direct de l’Iran dans les attaques coordonnées contre les forces syriennes.
Mais les responsables européens ont déclaré que l’Iran avait auparavant tenté de semer des troubles en mobilisant des extrémistes sunnites, y compris des militants affiliés à l’?tat islamique, contre le nouveau gouvernement syrien. « Nous voyons l’implication iranienne là-bas », a déclaré l’un des responsables. Les responsables, qui ont parlé sous couvert d’anonymat pour discuter de questions de sécurité sensibles, n’ont pas donné de détails.
Le Polisario pointé du doigt
Un voyage prévu fin mars à Damas par les ministres de l’Intérieur allemand et autrichien a été brusquement annulé en raison d’une menace concrète de la part d’affiliés de l’ancien régime contre des diplomates, selon un responsable de la sécurité et un diplomate occidental.
Il est à rappeler qu’au fil des ans, l’Iran a encouragé un large éventail de groupes mandataires pour promouvoir ses intérêts. L’Iran, par exemple, a formé des combattants du Front Polisario basé en Algérie, une milice qui prône la séparation du Sahara occidental du Maroc, dont des centaines sont maintenant détenus par les nouvelles forces de sécurité syriennes, selon un responsable régional et un troisième responsable européen.
? Palmyre, qui abrite les vestiges à couper le souffle de l’une des villes les plus importantes du monde antique, la chute du régime d’Assad a contribué à révéler l’ampleur des destructions commises par les milices soutenues par l’Iran en Syrie.
« Mort à l’Amérique », pouvait-on lire sur le graffiti sur le côté d’un ancien hôtel qui abritait des centaines de combattants de Liwa al-Fatemiyoun, une milice de chiites afghans déployée pour promouvoir les intérêts iraniens en Syrie. La ville, située à un carrefour stratégique du désert, est essentiellement devenue un vaste complexe militaire, ont déclaré des soldats à Palmyre. Aujourd’hui, les forces de sécurité ont fini de démanteler les pièges et les mines plantés dans et autour de la ville, mais leur emprise semble fragile (…)