Un rappel des faits, tels qu’ils se sont déroulés, confirmés par les premiers éléments d’enquête menée par la Brigade Nationale de la Police Judiciaire (BNPJ), et non sur la désinformation colportée par certains médias étrangers ou marocains, s’impose au préalable.
Le vendeur ambulant, marchand de poisson de son état, Mouhcine Fikri, avait acheté, le 28 octobre 2016, au port d’Al Hoceïma quelque 600 kgs d’espadon, une espèce interdite à la pêche en cette période de l’année, et ce, pour raison de repos biologique.
Après avoir confié sa marchandise illicite à des tierces personnes dont le véhicule, qui avait échappé aux contrôles habituels à la sortie du port, fut intercepté dans une artère de la ville. Appelé sur place, un représentant de la délégation locale de la pêche maritime a constaté des infractions et, sur ordre du parquet général, le conducteur et les poissons saisis furent remis audit délégué, en présence du vétérinaire qui a ordonné la destruction, sur le champ, de la marchandise prohibée, faute de document attestant de son origine.
Pour ce faire, un camion de ramassage fut réquisitionné, et un ordre de destruction écrit fut rédigé sur place et remis au représentant de la société de ramassage ; une décision qui suscita la colère du poissonnier qui s’est jeté à l’intérieur du camion-benne pour les empêcher d’exécuter la sentence. Ce geste causera sa mort tragique.
Le vendeur ambulant, marchand de poisson de son état, Mouhcine Fikri, avait acheté, le 28 octobre 2016, au port d’Al Hoceïma quelque 600 kgs d’espadon, une espèce interdite à la pêche en cette période de l’année, et ce, pour raison de repos biologique.
Après avoir confié sa marchandise illicite à des tierces personnes dont le véhicule, qui avait échappé aux contrôles habituels à la sortie du port, fut intercepté dans une artère de la ville. Appelé sur place, un représentant de la délégation locale de la pêche maritime a constaté des infractions et, sur ordre du parquet général, le conducteur et les poissons saisis furent remis audit délégué, en présence du vétérinaire qui a ordonné la destruction, sur le champ, de la marchandise prohibée, faute de document attestant de son origine.
Pour ce faire, un camion de ramassage fut réquisitionné, et un ordre de destruction écrit fut rédigé sur place et remis au représentant de la société de ramassage ; une décision qui suscita la colère du poissonnier qui s’est jeté à l’intérieur du camion-benne pour les empêcher d’exécuter la sentence. Ce geste causera sa mort tragique.
Tel est le déroulement des faits, dramatiques certes, mais qui seront triturés par des parties et groupes manipulés à des fins politiques.
Quoiqu’il en soit, dès que le Roi Mohammed VI fut informé de ce drame, il ordonna à son Ministre de l’Intérieur et à Son Ministre délégué à l’Intérieur de se rendre à la ville d’Al Hoceïma pour présenter ses condoléances à la famille du poissonnier et de diligenter une enquête minutieuse et approfondie pour élucider les circonstances du décès et établir les responsabilités.
Cette instruction confirme la détermination de la plus haute autorité du Maroc pour qu’aucun moyen ne soit épargné en vue d’expliquer les circonstances du tragique décès du poissonnier d’Al Hoceima et qui a provoqué une vive émotion parmi les Marocains qui avaient une lecture biaisée des faits diffusés par les réseaux sociaux et certains médias étrangers.
Une émotion qui s’est illustrée par de nombreuses manifestations d’indignation qui se sont déroulées dans un ordre plus que parfait, malgré les tentatives stériles de certains groupes, à la solde de certaines parties jalouses des réussites du Maroc, de les utiliser comme porte-voix à des slogans portant atteinte à l’unité et à l’intégrité territoriale du Maroc et appelant à des manoeuvres déstabilisatrices.
Que ces parties sachent qu’il ne pourrait y avoir instrumentalisation de ce drame pour alimenter un séparatisme rifain ou déclencher l’instabilité. Le peuple marocain, de Tanger à Lagouira, est aux côtés de son Roi qui est son premier défenseur de ses droits. D’ailleurs, le Souverain marocain, lors de son discours devant les parlementaires, le 14 octobre 2016, avait pointé du doigt la prévarication, le manque de compétence et l’absence du sens des responsabilités chez de nombreux fonctionnaires.
Aujourd’hui, le Roi Mohammed exige une application rigoureuse de la loi à tous pour servir d’exemple à toute personne qui aurait failli ou manqué à ses missions et responsabilités.
De plus, l’Etat marocain ne peut être considéré comme directement responsable de ce décès, mais l’Etat marocain a la responsabilité d’établir les fautes et de les sanctionner.
Pour l’heure, et suite aux premiers éléments de l’enquête, le juge d’instruction près la Cour d’Appel d’Al Hoceïma a ordonné, le 1er novembre 2016, le placement de 08 personnes en détention préventive, à savoir le délégué de la pêche maritime, d’un chef de service à la délégation de la pêche maritime, du médecin chef du service de la médecine vétérinaire, de deux agents d’autorités et de 03 employés de la société de nettoyage et la poursuite de 03 autres en état de liberté provisoire.
Une correspondance du Ministre de l’Intérieur a également été transmise à son homologue de la Justice pour qu’il ouvre une enquête sur les opérations de pêche illégale dans la zone d’Al Hoceïma et prendre les dispositions légales à la lumière des résultats de ces investigations.
En attendant, le père de feu Mouhcine Fikri a appelé au calme et au respect de la mémoire de son fils, et a dénoncé toute forme de récupération et de manipulation de la vérité de la part de ceux qui veulent semer la Fitna ; un appel du père du défunt plein de sagesse que devrait respecter ceux qui appellent à des manifestations. Laissons la justice faire son travail et ignorons les ennemis du Maroc. Cet appel peut être vu sur vidéo diffusée par lesiteinfo.com sous le titre » le message plein d’espoir du père de Mouhcine Fikri ». Un bel exemple de dignité et du sens des responsabilités !
Farid Mnebhi.
Farid Mnebhi.