Maroc : Le Roi Mohammed VI appelle le patronat marocain à déployer une action de dépistage massif dans le cadre participatif de gestion de la pandémie du Covid 19.

Cette opération permettra aux chefs d’entreprises de protéger les salariés et de limiter le risque de propagation du virus en appliquant des tests de dépistage à leurs employés et ce à l’instar de l’opération de dépistage massif menée depuis le 16 mai dans les établissements bancaires en partenariat entre le ministère de la santé et le GPBM et qui a donné d’excellents résultats par la découverte de seulement 2 cas infectés sur plus de 8.100 tests effectués à ce jour.

Dans ce cadre, le Souverain a donné Ses Hautes Instructions au ministère de la santé de mettre à disposition de la CGEM ses moyens matériels et humains afin de lancer une campagne nationale de dépistage de l’infection COVID-19, auprès des employés des entreprises du secteur privé, tenant compte de la promiscuité et des caractéristiques et contraintes sanitaires inhérents aux lieux de travail

Selon Assia Benhida, membre du bureau de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), la campagne de dépistage massif des salariés du secteur privé au Maroc vise à garantir une reprise des activités économiques « dans les meilleures conditions sanitaires »,

« Le patronat veille, par le bais de cette opération, à ce que les entreprises puissent reprendre leurs activités le plus rapidement possible dans les meilleurs conditions et retrouver un rythme économique suffisamment soutenable », a-t-elle expliqué lors d’un webinaire pour les professionnels de la santé et de la presse.

« Nous nous inscrivons aujourd’hui dans le cadre de la campagne nationale de dépistage de l’infection Covid-19, conformément aux Hautes directives royales », a-t-elle ajouté, notant que la CGEM s’est employée à fédérer l’ensemble des parties prenantes autour de cette opération.

Elle a souligné la mise en place d’une plateforme dédiée accessible au ministère de la Santé qui lui permet d’identifier les entreprises mobilisées pour le dépistage de leurs collaborateurs.

« Au bout de quelque jours après le lancement, nous comptons prés de 250.000 personnes à travers les entreprises inscrites dans cette plateforme qui sont disposées à procéder au dépistage et à le faire dans le plus brefs délais », a-t-elle révélé.

Revenant sur le plan de relance proposé par le patronat, elle s’est félicitée de l’approche participative suivie et qui s’est matérialisée par des consultations auprès de toutes les fédérations de la CGEM.

La relance « doit s’inscrire dans un nouveau pacte entre l’?tat, les citoyens et l’entreprise avec comme mots d’ordre, la confiance la transparence, l’efficacité et l’inclusion », a-t-elle lancé.

Pour sa part, Mohammed Fikrat, président du groupement interprofessionnel de prévention et de sécurité (GIPSI), a indiqué que la crise sanitaire a permis de tirer plusieurs enseignements, parmi lesquels, « l’importance de la flexibilité et de l’adaptabilité des entreprises dans un contexte si difficile, non seulement en matière de sécurité de travail, mais également sur les plans de la production et de l’efficacité opérationnelle ».

Il également mis l’accent sur le rôle des écosystèmes intégrés pour les agents économiques, rappelant que la crise a révélé l’interdépendance entre les différents acteurs au niveau des chaines de valeurs au grand risque des ruptures d’approvisionnement, telle que l’industrie agroalimentaire où les activités de transformation sont liées à la production des agriculteurs.

Le développement des capacités locales dans des industries vitales, telles que l’agroalimentaire, les produits pharmaceutiques et les équipements médicaux  pour assurer une indépendance vis-à-vis l’extérieur, compte parmi les leçons à tirer de la pandémie, a-t-il dit, saluant dans ce sens la mobilisation de plusieurs déportements ministériels pour assurer la régularité des approvisionnements sur le marché national et la stabilité des prix.

?voquant l’action du GIPSI en faveur des entreprise, M. Fikrat a annoncé le lancement de cinq projets stratégiques, en l’occurrence, un service inter-entreprise de santé et sécurité au travail, la qualification des sous-traitants et des entreprises extérieures, la qualification des installateurs de protection incendie, le développement des services de conseil et de l’ingénierie dans la gestion des risques industriels et, enfin, la création de l’Observatoire marocain de risques (OMARI).

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