Maroc : le Nouvel An amazigh désormais jour férié officiel

Désormais le Nouvel An amazigh est un jour férié officiel payé, selon un communiqué du cabinet royal daté du 3 mai 2023 (…)

« Cette initiative Royale vient consacrer la Haute sollicitude dont Sa Majesté le Roi, que Dieu Le préserve, ne cesse d’entourer l’Amazighe en tant que composante essentielle de l’identité marocaine authentique riche par la pluralité de ses affluents et patrimoine commun à tous les Marocains sans exception », lit-on dans le communiqué.

Le Nouvel An amazigh est fêté chaque année à la mi-janvier dans ce pays qui compte le plus de Berbères de tout le Maghreb.

Le prochain Nouvel An, qui correspond au 13 janvier 2024, soit l’an 2974 du calendrier amazigh, sera donc le premier jour de l’an amazigh décrété jour férié et payé au Maroc (…)

La langue amazighe a été reconnue en 2011 comme langue officielle, au côté de l’arabe, dans la Constitution marocaine, après des décennies de lutte des militants de cette cause. 

Utilisation de la langue amazighe dans l’administration

En 2019, une loi organique pour la généralisation de la langue amazighe a été adoptée. Ce texte définit son emploi dans l’administration, les collectivités territoriales et les services publics, son enseignement dans les écoles et son usage dans la vie culturelle. 

L’une des conséquences les plus notables de cette officialisation a été l’apparition de l’alphabet tifinagh sur les bâtiments publics, en plus de l’arabe et du français.

Depuis 2010, une chaîne de télévision publique marocaine, Tamazight TV, est consacrée à la promotion de la culture amazighe.

Lors de la célébration du Nouvel An amazigh en janvier dernier, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avait annoncé l’utilisation de l’amazigh dans l’administration publique.

? la même occasion, la ministre de la Transition numérique, Ghita Mezzour, avait indiqué que « l’un des projets les plus importants est qu’il y a aujourd’hui 460 auxiliaires dans toutes les régions du Royaume qui parlent les trois dialectes [amazighs] », pour faciliter la communication avec les citoyens concernés.

Les militants amazighs critiquent cependant la lenteur du déploiement de cette langue, notamment dans l’enseignement (…)

Source : D’après le Middle East Eye

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