Enrôler militairement un enfant ou l’exploiter de quelque manière que ce soit en zone de conflit armé est un crime de guerre qui viole toutes les conventions et traités internationaux ; dont la Charte des Nations Unis, la Charte des Droits de l’Homme, les Pactes internationaux du droit politique, économique et sociale, la Convention sur les Droits de l’Enfant de 1989, les principes de Vancouver, les principes de Paris, et la Résolution 2602 dans le paragraphe opératif 1.
Or l’enrôlement, qui ne date pas d’hier, d’enfants soldats par le Polisario et leur endoctrinement à haïr le Maroc dès leur bas âge, pour les envoyer ensuite combler le manque de combattants adultes contre l’armée marocaine, se fait maintenant au vu et au su de tout le Monde, sur le sol algérien, et, par conséquent, avec l’accord tacite, voire la complicité belliqueuse de ce voisin oriental du Maroc.
Les appels répétés de la diplomatie marocaine
Le 15 juin 2021, et au Comité des 24 des Nations-Unies, l’ambassadeur Représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, M. Omar Hilale a dénoncé avec insistance les pratiques du Polisario qui «a recours impunément à l’enrôlement militaire des enfants des camps de Tindouf et les envoie, de force, dans des centres d’instruction militaire ». « Cette violation du droit international des droits de l’Homme et humanitaire constitue l’une des pires atteintes à la dignité humaine, car elle prive ces enfants, âgés de 12 et 13 ans, et même moins, de leur enfance et de leurs droits élémentaires, notamment à l’éducation et à la vie de famille », s’est-il indigné (Source : MAP)
Un peu plus tard (le 17 septembre 2021), s’exprimant dans le cadre de la 82ème réunion du Comité permanent du Programme du HCR, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc à Genève, M. Omar Zniber dénonça de son côté le recrutement forcé d’enfants soldats dans des milices armées à Tindouf en violation des chartes internationales relatives aux droits des enfants et souligna avec force la responsabilité de l’Algérie dans ce drame.
Il est à souligner que pour parachever leur formation militaire et leur endoctrinement idéologique, ces enfants sont souvent expatriés vers Cuba contre la volonté de leurs parents. D’où la complicité de l’Algérie dans cette immigration forcée de mineurs, perpétrée par le POLISARIO en violation flagrante des clauses du Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer, additionnel à la Convention des Nations-Unies contre la criminalité transnationale organisée.
Les appels de la société civile internationale
Dans le cadre des enquêtes et du suivi qu’elle mène sur l’exploitation des enfants en les plongeant dans des zones de conflit et de guerre, l’Alliance internationale pour la défense des Droits et des Libertés (AIDL) déclare dans un communiqué (4 janvier 2021) avoir reçu une cassette vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montrant un certain nombre d’enfants portant des armes.
Selon la vidéo, ce sont des enfants de la région de Tindouf qui s’entraînent au tir avec des armes et ils sont endoctrinés et encouragés à participer au conflit en cours avec le Maroc. Et l’’Alliance internationale AIDL de rappeler que tout recrutement d’enfants, leur exploitation et leur implication dans des conflits et des guerres est complètement interdit et criminalisé en droit international, aussi il place tous les responsables de cette pratique (en l’occurrence le Polisario et l’Algérie qui prête son territoire à de telles violations du droit international NDLR) sous la responsabilité et les poursuites judiciaires internationales.
Un mois après (Le 18 février 2021), dans un mémorandum adressé au Premier ministre canadien Justin Trudeau, “des universitaires, écrivains et défenseurs des droits de la personne de l’Institut de recherche Polisens exhortent M. Trudeau à mettre en œuvre les principes des enfants soldats de Vancouver 2017 et plus particulièrement à faire pression sur la milice du Polisario et l’Algérie pour mettre fin à l’utilisation de 8000 enfants des camps de Tindouf comme soldats ».
“Le Canada et la communauté internationale savent peut-être que jusqu’à présent, les enfants soldats sahraouis sont exploités publiquement dans les camps de Tindouf en sol algérien”, ajoute le think tank, tout en soulignant l’urgence de mettre fin à cette situation. Et d’ajouter : “Nous sommes consternés d’apprendre que l’Algérie n’a autorisé aucune organisation internationale capable de fournir des programmes de réadaptation à ces enfants qui rejoignent maintenant des groupes extrémistes et djihadistes au Sahel responsables de l’exécution et de l’enlèvement de Canadiens et des employés de l’ONU« .
Selon la MAP (10 mars 2021), la 46ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU a offert l’occasion à plusieurs militants et organisations des droits de l’homme pour dénoncer les violations commises à l’encontre des enfants dans les camps de Tindouf, en Algérie et leur enrôlement de force dans les milices du Polisario. Après les interventions des acteurs associatifs et des droits de l’homme, tels que Mahjouba Daoudi, Adnan Braih, et l’expert international Matteo Dominici, c’était au tour du professeur et militant des droits de l’homme, El Ahmadi Brahim d’appeler le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève à intervenir pour mettre fin aux actes d’exploitation des enfants dans les camps de Tindouf, tout en soulignant la responsabilité de l’?tat algérien dans les violations commises dans lesdits camps en territoire algérien. “Les enfants sahraouis des camps de Tindouf ne bénéficient pas de leurs droits les plus minimes et sont recrutés de force au sein de la milice armée du Polisario”, a-t-il souligné dans son intervention devant le CDH. Ces enfants, “séparés de leurs familles dès leur jeune âge, sont endoctrinés et guidés par la haine et sont formés par les militaires algériens à la manipulation des armes et des explosifs contrairement aux principes du droit international”, a-t-il poursuivi.
Pour ce militant sahraoui des droits de l’homme, « ces violations graves des droits de l’enfant sont commises sur le territoire de l’?tat algérien qui a signé des conventions et des protocoles pour la protection de l’enfant et qui obligent les pays signataires à respecter ces principes et à les faire respecter sur leur territoire ».
Et de poursuivre : « Devant la persistance de ces pratiques, la communauté internationale est invitée à interpeller l’?tat Algérien, afin qu’il assume ses responsabilités et qu’il respecte ses engagements internationaux, par rapport aux violations graves des droits de l’enfant commises sur son territoire et de faire en sorte que les enfants ne soient pas exploités à des fins militaires ou de propagande, car c’est dans une école que l’avenir de ces enfants doit se décider et non dans une caserne ».
La Société civile marocaine n’est pas du reste
Dès 2014 des associations de MRE en Italie ont averti les médias que le Polisario, pour faire face aux désertions qui se multiplient dans ses rangs vers le Maroc, eut recours à l’embrigadement des mineurs aussi bien dans ses milices armées que pour faire partie des campagnes de propagande ayant comme but d’attirer la sympathie, l’appui et le financement des certains pays européens (surtout l’Italie et l’Espagne).
La même année, eut lieu à Rabat (Maroc) , exactement le 12 février, une marche symbolique d’enfants en signe de protestation contre les crimes commis contre les enfants dans les camps de Tindouf , à l’initiative de l’Organisation Colombe Blanche, le Mouvement international pour le parachèvement de l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et l’Alliance des sahraouis marocains en Europe, et ce, suite au succès de la marche lancée au parlement européen à Strasbourg et au parlement suédois à Stockholm.
En 2015 la presse marocaine rapporte que plusieurs associations de marocains résidant à l’étranger (notamment en Italie) rapportent que des milliers d’enfants sahraouis, entre 7 et 14 ans, sont arrachés à leurs parents de force et déportés vers des pays étrangers pour y subir endoctrinement et formation militaire sur le maniement des armes et des explosifs.
Réaction du Polisario et de l’Algérie
Ces deux parties continuent de narguer la communauté internationale au vu et au su de tous. Et ils ont même poussé la provocation jusqu’à introduire dans le comité d’accueil de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies, Staffan de Mistura, à Tindouf ce mois de janvier 2022, un enfant soldat. Sans plus de commentaire.
Par Mbarech Lazzawi .