Le 27 novembre 2014, s’est ouvert à Marrakech, ville symbole de la diversité marocaine et de la tolérance, le 2ème Forum International des Droit de l’Homme en présence de plus 5 000 participants venus de tous les coins du monde ainsi qu’un nombre impressionnant de journalistes internationaux mais aussi et surtout d’authentiques icônes de la défense des Droits de l’Homme, tels les Prix Nobel de la Paix 2014 et militants des Droits des Enfants, la Pakistanaise Malala Yousafzaï, et l’Indien Kailash Satyarthi, et non de celles et ceux qui font de cette question non seulement un fond de commerce très lucratif mais aussi une succursale en matière de subversion et de déstabilisation.
En cette historique rencontre des vrais défenseurs des Droits Humains, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a délivré aux participants un message, lu par le par le Ministre de la Justice et des Libertés, Monsieur Mustapha Ramid, et dont les grandes lignes sont :
1/ Cette importante rencontre des défenseurs des Droits de l’Homme se tient dans le sillage de changements et de défis mondiaux qui requièrent des réponses globales, réfléchies et concertées et constitue un moment privilégié d’échange et de débat sur les enjeux émergents des Droits de l’Homme.
2/ Les droits humains sont devenus une variable centrale et incontournable tant dans la vie des Nations que dans les relations internationales. Mais cet universalisme en marche se heurte à des dérives et se doit de relever des défis inédits tels le repli sur soi, le rejet de l’autre et l’intolérance, basés sur des motifs ethniques ou sur une lecture pervertie des nobles messages religieux qui aboutissent à des violations flagrantes des droits fondamentaux et notamment du principe sacré du droit à la vie.
3/ L’universalité des Droits de l’Homme ne saurait être sujet à des remises en cause et doit être, dans sa quintessence, la résultante d’une dynamique d’adhésion progressive, par étapes, moyennant une appropriation individuelle et collective, où les traditions nationales et culturelles trouvent naturellement leur place, ni contre ni à côté, mais autour d’un socle de valeurs indérogeables.
4/ Le monde en développement et l’Afrique en particulier veulent devenir acteurs de la production des normes dans le domaine des droits de l’homme et ne veulent plus être réduits à des objets de débats et d’appréciations et à des terrains d’expérimentation.
5/ L’Afrique, à défaut d’avoir contribué à l’élaboration de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, doit pouvoir enrichir le droit international des Droits de l’Homme avec sa culture propre, son histoire et son génie, afin de mieux se l’approprier.
6/ L’Afrique ne peut plus rester simple consommatrice de normes internationales conçues en son absence ; elle doit être écoutée pour dire sa contribution à la conception des normes et valeurs réellement universelles. L’Afrique ne peut plus et ne veux plus, être en marge d’un terrain, qui est aussi le sien.
7/ Trois enjeux comme thèmes de réflexion pour ce Forum :
A/ Les questions de l’égalité et de la parité, inscrites comme des objectifs à caractère constitutionnel dans notre Texte fondamental depuis la réforme constitutionnelle de juillet 2011,
B Les objectifs du développement post-2015, à savoir réduire la pauvreté de moitié, assurer l’éducation primaire pour tous ou encore promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes d’ici 2015.
C/ les migrations internationales et les demandeurs d’asile qui constituent un sujet de préoccupation et de débat constants, interpellant à la fois les pouvoirs publics, les sociétés civiles et la communauté internationale.
8/ Le Maroc œuvre constamment pour le renforcement de sa pratique conventionnelle et consolide son choix irréversible en faveur de la protection et de la promotion des Droits de l’Homme
9/ Le Maroc se félicite du débat, autour de la peine de mort, mené à l’initiative de la société civile et de nombreux parlementaires et juristes.
10/ La question de la protection contre toutes les formes de violation des droits des enfants constitue également pour le Maroc une préoccupation constante c’est pourquoi il ratifiera le troisième Protocole facultatif à la Convention relative aux Droits de l’enfant.
Par ailleurs, la très forte participation à ce Forum internationale des Droits de l’Homme constitue, n’en déplaise à certaines ONG’s et parties connues pour leur hostilité viscérale à l’endroit du Maroc, une reconnaissance internationale des efforts engagés par le Royaume du Maroc dans la mise en oeuvre de réformes relatives à la pratique démocratique et à la culture des Droits de l’Homme et ce, depuis l’intronisation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 1999.
Une politique, conduite par le Souverain marocain avec une sagesse et une clairvoyance reconnues mondialement, et qui s’illustre par une approche participative permettant au Maroc de réaliser un saut qualitatif en matière de renforcement de la démocratie et de la garantie des Droits de l’Homme, positionnant par la même occasion, le Royaume du Maroc en tête par rapport à son voisinage régional.
Un processus, entamé dès les années 2000, qui a porté sur un chantier vaste englobant notamment l’intégration des droits culturels et linguistiques dans les agendas des politiques publiques, la justice transitionnelle, l’extension de l’accès aux droits économiques et sociaux, le développement humain et la gouvernance territoriale.
A noter que la mise en place de l’Instance Equité et Réconciliation en janvier 2004, a marqué un tournant décisif dans le cadre de la marche démocratique du Royaume et permis au Maroc de se réconcilier définitivement avec son passé, en soldant les violations passées du Droit de l’Homme.
Une ouverture unique dans la région qui a été reconnue par Juan Mendez, qui a saisi l’occasion de la présentation de son rapport devant le Conseil des Droits de l’Homme (CDH) à Genève pour louer le Royaume du Maroc pour sa coopération et ses efforts sans faille visant le renforcement de la coopération avec les procédures spéciales, établies par le CDH sur des questions thématiques.
Une volonté du Maroc à respecter ses engagements internationaux et de traiter avec audace les questions et les dysfonctionnements constatés en matière des Droits de l’Homme qui s’est illustrée par le déplacement dans le Royaume du Rapporteur de l’ONU sur la traite des personnes, Joy Ezeilo, et du Rapporteur Spécial de l’ONU sur la torture, Juan Mendez.
En outre, les déplacements de hauts responsables onusiens au Maroc ont largement contribué à instaurer un dialogue franc, ouvert et constructif avec toutes les parties prenantes, tout en témoignant de l’engagement effectif et irréversible du Royaume du Maroc dans la consolidation des Droits de l’Homme à l’échelle internationale.
Je conclurai ce papier par le fait que le Président du Conseil de Droits de l’Homme des Nations-Unies, Monsieur Baudelaire Ndong Ella, qui assiste à ce Forum, a salué, le 26 courant, les efforts menés par le Maroc pour promouvoir les Droits de l’Homme, balayant d’un revers de main tous les commérages portant atteinte au Maroc sur ce sujet et colportés par certaines parties qu’il est inutile de nommer tant elles sont connues.
Une déclaration qui confirme, si besoin est, que toutes les réalisations faites par le Maroc en matière de respect des Droits de l’Homme ne sont que le fruit d’un choix délibéré et d’une méthode initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui positionnent le Maroc comme un exemple à suivre et un havre de stabilité, qui se démarque de certains pays dont la vision étriquée du monde les a placés sur le chemin de la faillite politique.
C’est pourquoi, le Maroc le dit et le répète haut et fort qu’il n’a de leçon à recevoir de personne en matière de défense et de respect des Droits de l’Homme.
Farid Mnebhi.