Alors que la presse algérienne et polisarienne intoxiquaient leurs lecteurs sur des raz de marée de Sahraouis venus des camps de séquestrés de Tindouf et de l’étranger ainsi que des délégations étrangères pour assister à l’enterrement du défunt chef du polisario, force est constater que la manipulation était grosse.
En effet, seuls étaient présents à l’arrivée, le 03 juin 2016, de la dépouille de Mohamed Abdelaziz à l’aéroport de Tindouf, le président du Sénat algérien, le premier ministre et quelques membres du gouvernement algériens ainsi que le général Ahmed Gaïd Salah Chef d’Etat-Major de l’armée algérienne (présence somme toute normale, s’agissant de ses sponsors)) et quelques pontes du polisario.
En ce qui concerne le volet officiel de cet enterrement, y ont assisté, côté polisarien, quelques membres du secrétariat national sahraoui, du gouvernement, des miliciens de la pseudo « armée de libération populaire sahraouie », une poignée de civils sahraouis et un nombre insignifiant de délégations étrangères.
Aucun journaliste étranger n’était autorisé à couvrir ce non-évènement, seule la presse, proche du pouvoir algérien était autorisée à le faire. D’ailleurs, Reporters Sans Frontières (RSF) a dénoncé l’interdiction faite aux journalistes des quotidiens algériens peu empathiques à l’endroit du pouvoir algérien de couvrir les obsèques.
Le lendemain, 04 juin 2016, un petit cortège d’un peu plus d’une centaine de personnes (voir photo jointe), notamment des miliciens polisariens, ont accompagné Mohamed Abdelaziz jusqu’à sa dernière demeure à Bir Lahlou, en terre marocaine, pour y être enterré, conformément à sa dernière volonté.
Enfin, et comme l’a si bien écrit le quotidien espagnol » El Pais » dans sa livraison du 04 juin 2016, » la présence internationale insignifiante aux funérailles de Mohamed Abdelaziz dénote de l’isolement du polisario sur le plan international » . Plus que de l’isolement, le mouvement est en pleine déliquescence. L’Algérie a déjà lissé et oint ses fils de marionnettiste. Celle-ci s’animera, sans âme et sans réelle volonté, dans les prochaines semaines.
Farid Mnebhi
Mohamed Abdelaziz enterré incognito à Bir Lahlou, en terre marocaine : le polisario en proie au désintérêt et à l’isolement international
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