Des Eurodéputés demandent une enquête à l’encontre du POLISARIO et de l’Algérie concernant le détournement des aides humanitaires de l’Union Européenne

(…) les députés européens ont déposé, le 09 Juillet 2020, un projet de résolution dénonçant le détournement de l’aide humanitaire destinée aux sahraouis marocains séquestrés dans les camps de la honte sis à Tindouf en territoire algérien, tout en appelant à un audit.

Ce projet de résolution apporte la preuve formelle que les plus hautes autorités algériennes prélevaient une taxe de 05% sur cette aide et auraient refusé les multiples demandes de recensement des séquestrés sahraouis marocains dans les camps de la mort algériens formulées par le Haut Commissariat des Nations-Unies en 1977, 2003, 2005 et 2015.

Ce même projet rappelle qu’un rapport de l’Office Européen de Lutte Anti-Fraude (OLAF) rendu public en 2015 « constatait des détournements de l’aide humanitaire octroyée par l’Union Européenne au polisario, notamment pour les besoins d’achat d’armements, ladite aide s’élevant à 105 millions d’euros entre 1994 et 2004 ».

Face à ce délit de bas quartiers algériens, ledit projet de résolution demande à l’Union Européenne d’auditer l’utilisation de l’aide humanitaire par les terro-polisariens depuis 2015 tout en demandant à l’organisation européennend’oeuvre conjointement avec les Nations-Unies pour superviser un recensement des séquestrés sahraouis marocains dans les camps de Tindouf en collaboration avec les responsables algériens.

A noter que cette affaire de détournement de l’aide humanitaire destinée aux populations sahraouies marocaines séquestrées à Tindouf est revenu au devant de la scène après la révélation par plusieurs médias et députés européens de la poursuite de cette fraude malgré le contexte de la pandémie de la COVID-19.

L’affaire a été portée, le 02 juillet 2020, devant la Commission du Développement (DEVE) du Parlement Européen lors d’une audition du Commissaire européen chargé de la Gestion des Crises Janez Lenarcic.

Des enquêtes indépendantes et des témoignages accablants sont venus corroborer les inquiétudes des députés européens quant à la poursuite de cette fraude malgré les mesures prises par la Commission Européenne.

Sans oublier qu’une nouvelle affaire vient d’être portée à la connaissance de la Commission Européenne à savoir les exécutions extrajudiciaires dans les camps de la mort de Tindouf.

Dans une question parlementaire, l’eurodéputée italienne Silvia Sardone rappelle que le 28 avril 2020, l’armée algérienne a ouvert le feu sur un groupe de personnes dans les camps de Tindouf lorsqu’il tentait de se déplacer entre deux camps.

La députée européenne explique qu’après le tollé que cet événement a soulevé dans les camps, où la répression a été accentuée au motif de l’Etat d’Urgence lié à la pandémie de COVID-19, les autorités algériennes ont forcé les proches des blessés à ne pas porter plainte auprès du Haut Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés, en subordonnant la libération des six détenus à leur silence.

Madame Sardone souligne que cet agissement n’est pas un acte isolé, notant que l’usage d’armes à feu contre les civils des camps de Tindouf a été signalé par plusieurs organisations non gouvernementales qui ont dénoncé au moins huit autres assassinats depuis 2014.

Cependant, étaye-t-elle, « l’Algérie, pays d’accueil des réfugiés sahraouis, n’a jamais ouvert d’enquêtes, violant ainsi son obligation de protéger le droit à la vie et les libertés de circulation, d’expression et d’installation établies par la convention des Nations unies relative au statut des réfugiés ».

L’eurodéputée demande donc à la Commission Européenne d’exiger des autorités algériennes l’ouverture d’enquêtes judiciaires sur ces faits.

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Farid Mnebhi

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