Il ressort des deux communiqués royaux ci-mentionnés ce qui suit :
- Le (premier) communiqué Royal afférent à l’affaire du pédophile espagnol gracié est venu à point nommé pour clarifier les arrière-plans de cette mesure qui s’inscrit dans le cadre des procédures normales adoptées en l’espèce. Ainsi, dans la liste présentée à Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, les crimes dont le criminel espagnol a été reconnu coupable n’ont pas été portés, de quelque manière que ce soit, à la Très Haute Connaissance deSa Majesté le Roi , que Dieu L’assiste. Autrement dit, si de tels faits avaient été portés à la Très Haute Connaissance Royale, le mis en cause n’aurait jamais bénéficié d’une telle mesure, compte tenu du fait que Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, est le principal garant des droits des citoyens et de l’équité de la justice.
- Il est à rappeler que la grâce Royale ne concernait pas le seul odieux criminel. L’intéressé faisait partie d’une liste globale de 48 ressortissants espagnols condamnés pour des crimes et délits divers commis au Maroc.
- En prenant la décision suprême de décréter une enquête afin de déterminer les responsabilités et dans le but de sanctionner les responsables de cette défaillance, Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, conformément à ses principes immuables en matière de défense des valeurs morales et de la justice, à commencer par les droits des enfants et de la femme, a adopté une position ferme, en vertu de laquelle, Il entend signifier que nul n’est au dessus de la loi au Royaume et témoigner, en même temps, de sa compassion avec les familles des victimes de ces actes odieux.
- De même, en décrétant le retrait de la grâce précédemment accordée au ressortissant espagnol en question et en ordonnant au Ministre de la Justice d’examiner avec son homologue espagnol les suites judiciaires à donner au retrait de la grâce, Sa Majesté le Roi , que Dieu L’assiste, a voulu signifier que le Royaume n’entend pas abandonner les poursuites judiciaires contre ce dangereux criminel au nom des principes universels du Droit et de la justice.
- En outre, la Très Haute Décision Royale d’entamer une réflexion sur les conditions d’octroi de la grâce à ses différentes étapes, survient dans le contexte d’un vaste chantier de réformes de la justice au Royaume, initié sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi I, que Dieu L’assiste, à l’image de la Haute Commission Chargée du Dialogue National sur la Réforme de la Justice. Des réformes qui visent à renforcer l’Etat de Droit, de la justice et des valeurs morales au Royaume.
- Hormis les réactions indignées et légitimes d’un nombre de citoyens marocains qui ont eu le mérite d’attirer l’attention sur cette défaillance, certains milieux malintentionnés ont cherché insidieusement à instrumentaliser cette affaire pour concrétiser des objectifs vils n’ayant aucun rapport avec la mesure de grâce en faveur de ce criminel. Leurs slogans en disent long sur leurs véritables intentions. Ces mêmes milieux qui se sont vus rejetés par le peuple marocain qui n’a jamais adhéré à leurs principes subversifs, ont été les premiers à tenter sans succès de torpiller les réformes constitutionnelles qui ont consolidé l’Etat de Droit au Maroc et fait de ce pays un exemple à suivre dans un monde arabe, jusqu’ici secoué par des révoltes populaires.
- D’autres milieux étrangers hostiles, entre autres, en Espagne et en Algérie, ainsi que certains médias réputés pour leur propension à s’attaquer au Royaume à la moindre occasion, ont également tenté de mettre à profit cette affaire pour essayer de porter préjudice aux relations exemplaires qui lient les Royaumes d’Espagne et du Maroc, compte tenu du fait que c’est le souverain espagnol qui avait sollicité la grâce en faveur de ses citoyens détenus au Royaume à l’issue d’une visite exceptionnelle qui a consacré les liens séculaires qui unissent les deux pays.
- En somme, en décrétant une série de mesures courageuses et ambitieuses dans le sillage de cette affaire, Sa Majesté le Roi , que Dieu L’assiste, a prouvé avec humilité qu’Il est toujours à l’écoute de ses concitoyens et qu’il demeure le principal rempart contre toutes les formes d’injustice, ainsi que le principal garant des droits de la justice et de l’équité et des valeurs morales.