Accueil du chef des séparatiste: Kaïs Saïed a prouvé “sa servilité” à l’égard d’Alger (politologue)

Rabat, le Premier septembre 2022 (MAP) – En accueillant le chef des séparatistes du Polisario, le président tunisien a prouvé sa «servilité» à l’égard du régime militaire algérien et «son animosité envers le Maroc», souligne le l’éditorialiste et politologue Mustapha Tossa.

Il s’agit d’un geste “provocateur” du président tunisien, qui a «vendu corps et âme son régime aux généraux d’Alger», a soutenu le politologue dans un entretien au média en ligne “Le360”.

«Ce qui vient de se passer à travers cet accueil spectaculaire de Kaïs Saïed, -à l’occasion du sommet à Tunis entre le Japon et les pays africains-, n’est finalement, avec le recul, que le couronnement d’un certains nombre de pas très agressifs, très inamicaux et antagonistes à l’égard du Maroc”, soutient-il.

Selon le politologue, il s’agit d’un “coup monté, via un accord presque mafieux, entre Kaïs Saïed et le régime algérien” et qui “n’est ni fortuit, ni gratuit, ni souverain”.

Rappelant que la Tunisie s’est abstenue lors du vote au Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2602, M. Tossa fait valoir que depuis son avènement, Kaïs Saïed a toujours eu une position “très méfiante et très inamicale” à l’égard du Maroc, comme en témoigne les propos de «commentateurs tunisiens et algériens qui affirment que Kaïs Saïed depuis le début de sa présidence, (…) n’avait pas de liberté de manœuvre».

«Alger lui a imposé un agenda, celui d’être dans le système et d’être l’ennemi déclaré du Maroc», observe l’éditorialiste, faisant valoir que le chef de l’Etat tunisien a profité du sommet de la Ticad pour «montrer, de manière spectaculaire, sa servilité à l’égard du régime algérien et son animosité envers le Maroc».

Sur ce plan là, le Maroc «ne perd pas grande chose, à part le positionnement d’un chef d’Etat extrêmement nocif pour lui», remarque le politologue, faisant valoir toutefois qu’en ce qui concerne le peuple tunisien, le Royaume entretient des liens séculaires profonds avec la société tunisienne et il continuera en dépit de la stratégie “irréfléchie” de Kaïs Saïed à l’égard de «l’agenda militaire algérien».

Selon l’éditorialiste, les régimes algérien et tunisien ont fomenté un plan ourdi, car «les autorités d’Alger sont soumises à «une pression régionale et internationale et le chef d’Etat tunisien est quant à lui contesté de l’intérieur parce qu’il a opéré un coup d’Etat constitutionnel».

Et de souligner que le président tunisien a saccagé «tous les acquis démocratiques» et “cherché une bouée de sauvetage sur les plans politique et économique et cette bouée lui a été procurée par le régime algérien contre le Maroc», ajoutant que «pour pouvoir recevoir de manière spectaculaire le chef des séparatistes, Kaïs Saïed a vendu corps et âme la Tunisie au régime algérien».

M. Tossa a, par ailleurs, a appelé à l’expulsion de la rasd de l’Union africaine (UA), s’agissant d’une entité fantoche qui sape les intérêts des pays africains sur les plans politique et économique.

«Tant que cette entité fantoche fait partie des structures de l’UA, celle-ci ne pourra jamais accomplir quoi que ce soit sur les plans de l’essor économique et des relations internationales. Donc, cette entité fantôme est devenue le fossoyeur des intérêts des pays africains», affirme-t-il, soutenant qu’il s’agit d’une décision “inéluctable” et les membres de l’Union africaine finiront par la prendre prochainement.

«C’est exactement ce qu’il va se passer maintenant, car les pays africains vont prendre conscience que s’ils veulent avoir des relations normales avec la plupart des puissances internationales, la première des choses et l’indispensable stratégie qu’il faut mettre en œuvre, c’est d’expulser ce corps étranger, qui s’appelle la rasd, de l’UA», renchérit-il.

D’après lui, cette crise tunisienne va aider à une prise de conscience pour expulser ce corps afin d’avoir des relations normales.

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