Alerte. Les drones iraniens fournis aux milices du Polisario menacent le Maroc

Par l’entremise de l’Algérie, l’Iran s’est offert un gros marché lui ayant permis d’écouler une «armée» de drones aux miliciens du Polisario. La sonnette d’alarme sur la menace réelle que représente ce commerce de la mort pour le Maroc vient d’être sonnée via le site web d’une organisation indépendante de journalistes européens.

Crédit photo : WIKIMEDIA COMMONS

Des drones iraniens ont été fournis au Polisario et constituent une menace directe pour le Maroc, alerte Llewellyn King sur le site de l’Association européenne des journalistes (AEJ). Le chroniqueur explique que l’Iran, a profité de la focalisation de ses pourfendeurs sur son programme nucléaire, pour s’ériger tranquillement en un puissant fournisseur de drones militaires pour «ses mandataires» à travers le monde.

L’auteur de la chronique intitulée «Drones and deadly changes to the rules of warfare» (littéralement : Drones et modifications mortelles des règles de la guerre) souligne que le pays des mollahs fournit en drones non seulement pour la Russie pour son invasion de l’Ukraine, mais aussi au Polisario et au Moyen Orient.

King rappelle que des drones iraniens étaient soupçonnés d’avoir été à l’origine d’incendies dévastateurs provoqués en Arabie saoudite en janvier dernier.

Le chroniqueur rappelle que les diplomates marocains avaient activement soulevé la question auprès des gouvernements occidentaux en affirmant qu’l’Iran, en collusion avec l’Algérie, approvisionne les milices du Polisario pour perpétrer des attaques de guérilla contre le Maroc.

Llewellyn King montre que si l’Iran parvient aujourd’hui à fabriquer facilement des drones, c’est parce que ce pays belliqueux s’était initié à cette industrie le long de sa guerre contre l’Irak entre 1980 et 1988. Le pays a pu sophistiquer ses appareils sur la base de modèles américains interceptés, démontés et clonés, voire améliorés avec de nouvelles technologies.

Des moteurs de contrebande, capables d’alimenter des drones, ont été introduits en Iran où ils sont introduits sous la fausse étiquette de jet-skis ou de motoneiges, révèle Llewellyn King. C’était le cas avec le moteur Rotax de fabrication autrichienne jusqu’à ce que le subterfuge soit détecté, précise-t-il.

Actuellement, l’armée iranienne prétend être en capacité de fabriquer, en interne, les moteurs et toutes les pièces de ses drones. C’est ce qui permet à l’Iran de fournir une gamme impressionnante de drones dotées de caractéristiques techniques avancées.

L’auteur rapporte que le vice-président du think tank américain Foreign Policy Council lui a personnellement confié que l’Iran a beaucoup investi pour consolider ses forces dans les conflits asymétriques. «C’est pourquoi ils ont dépensé tant d’argent et de temps sur le terrorisme, et tant d’argent et de temps sur les missiles balistiques. Ensuite, ils ont trouvé les drones comme l’évolution de cette stratégie précisément», lui avait-il expliqué.

Llewellyn King en conclut que le Maroc a raison de s’inquiéter. «Les drones, même s’ils ne gagnent peut-être pas une guerre, peuvent infliger de graves dommages à diverses cibles, des centres touristiques aux installations militaires en passant par les réseaux électriques vitaux et les centrales électriques», prévient-il. Surtout, ajoute-t-il, que ces appareils sont légers, bon marché et faciles à transporter et à cacher.

Le chroniqueur a juste omis de souligner que le Maroc ne se laissera pas faire.

Source : Mohammed Zainabi (L’Observateur du Maroc et d’Afrique)

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