Rabat, 07 févr. 2014 (MAP) – L’ambassadeur de Tunisie au Maroc, Chafik Hajji a prédit une évolution en douceur du processus de transition démocratique dans son pays après le consensus ayant marqué l’adoption de la première constitution de la Tunisie post-révolution.
Dans une déclaration à la MAP à l’occasion de la célébration par la Tunisie de l’événement de l’adoption de la Loi suprême, le diplomate a indiqué »s’attendre à une évolution en douceur du processus démocratique après l’adoption de la Constitution, marquée par un esprit de consensus’’, estimant que son pays ‘’sera plus sable’’ après la tenue des prochaines élections.
Il est ‘’désormais impossible que le pays soit gouverné par un seul parti ou dirigé par une dictature’’, a affirmé M. Hajji, faisant observer que tous ‘’les indices sont positifs et prometteurs’’ quant au parachèvement des institutions de l’Etat de droit, la transition en douceur du processus démocratique, et la réalisation des objectifs de la révolution.
Selon le diplomate tunisien l’adoption de la Constitution est le fruit d’un processus difficile, compte tenu des entraves à caractères économique, social et sécuritaire ayant marqué la phase transitoire. Toutefois, a-t-il poursuivi, ‘’l’intelligence des Tunisiens et l’esprit de consensus qui a prévalu chez les acteurs politiques avec le soutien des organisations nationales tunisiennes et la société civile qui a joué un rôle primordial dans le succès des négociations’’ sont autant de facteurs ayant contribué à surmonter les difficultés et aboutir à l’adoption de ce texte.
‘’L’adoption d’une nouvelle Constitution marque la fondation de la deuxième république en Tunisie et constitue un moment historique dans l’histoire du pays’’, a-t-il assuré.
Evoquant les défis auxquels est confrontée la Tunisie, M. Hajji a indiqué que l’Assemblée nationale constituante (ANC) œuvre en vue de préparer la loi électorale pour porter à terme la phase de transition, alors que la Haute commission pour les élections veillera sur le déroulement d’élections libres et transparentes.
La Tunisie est appelée à relever également d’autres défis notamment sécuritaires et économiques, a indiqué le diplomate qui s’est attardé en particulier sur la question des investissements reconnaissant que son pays est confronté à des difficultés à cause du départ, au lendemain de la révolution, de plusieurs sociétés étrangères et le gel des investissements étrangers.
‘’Nous avons constaté les prémices d’un retour de l’investissement étranger en Tunisie après la formation du nouveau gouvernement, ce qui aura un impact positif sur l’économie du pays’’, a-t-il dit, faisant observer que les difficultés qu’a connues le pays après la révolution n’ont eu qu’un’’léger impact négatif’’ sur le secteur du tourisme.
Le nombre des touristes ayant visité en 2013 la Tunisie s’est élevé à 6.400.000 contre 7 millions en 2010 (avant la révolution), a-t-il expliqué, formant le souhait que l’activité dans le secteur touristique reprenne son cours normal d’ici l’été prochain.