Partenariat stratégique Maroc-Chine: « Une feuille de route, un cap, une vision », selon Mustapha Sehimi

Rabat, 11/05/2016 (MAP), Le partenariat stratégique, scellé entre le Maroc et la Chine en vertu d’une déclaration conjointe signée mercredi à Pékin par SM le Roi Mohammed VI et le président chinois, Xi Jinping, constitue une « feuille de route », mais aussi un « cap » et une « vision », soutient le politologue et professeur universitaire, Mustapha Sehimi.

« Cette deuxième visite royale en Chine, après celle de 2002, est un acte diplomatique fort. Elle intervient après celles effectuées en Russie et dans les monarchies du Golfe. Voilà un agenda qui traduit l’inflexion donnée à la politique étrangère du Royaume », affirme M. Sehimi dans une déclaration à la MAP ajoutant qu’avec la Chine, le bilan de cette visite officielle de SM le Roi est « important ».

Pas moins de quinze conventions et d’accords-cadres ont été signés à l’occasion de cette visite et embrassent de nombreux domaines, a-t-il rappelé soulignant que ces textes donneront « assurément » une « forte » impulsion à une coopération multidimensionnelle, dont le périmètre s’est élargi et qui « ouvre un champ immense à des opportunités en même temps qu’il identifie les potentialités à valoriser ».

Mettant en relief le partenariat stratégique scellé entre les deux pays lors de la visite royale à Pékin, le politologue relève qu’il s’agit là « beaucoup plus qu’une coopération ». « C’est un bond en avant dans les rapports entre les deux pays », a-t-il dit précisant que « cet acte n’a pu être finalisé que parce que les deux pays partagent des convergences, notamment leur souci constant de la paix, de la stabilité, de la sécurité ainsi que la préservation de l’unité nationale, de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale ».

« Le Maroc et la Chine sont plus que millénaires et à ce titre, ils ont en charge, malgré les vicissitudes de l’histoire, la promotion d’une communauté internationale organisée sur un référent moins inégalitaire, équitable », a-t-i ajouté faisant observer que c’est dans cette perspective que le Maroc, pionnier de la coopération Sud-Sud, notamment dans l’Afrique subsaharienne, « ne pouvait que trouver à Pékin la même disposition d’esprit, à savoir une feuille de route, un cap et une vision commune ».

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