De nombreuses ONG censées défendre les droits humains sont instrumentalisées par des hommes puissants. C’est le cas de Human Right Watch, qui vient de publier un rapport à polémique sur le Maroc. Des observateurs avertis se demandent si ce rapport concerne le Royaume chérifien ou un autre pays.
L’organisation non gouvernementale Human Rights Watch fondée en 1978 s’est donnée pour mission de défendre les droits de l’homme. L’ONG assure-t-elle toujours cette mission ? Dans un dossier, Atlasinfo décrypte comment Open Society Foundation du magnat américain de la finance, George Soros instrumentalise la cause des droits de l’Homme depuis près de 40 ans à travers le monde. George Soros finance plusieurs ONG de droits de l’Homme et de protection dont l’ONG Human Right Watch.
Selon Atlasinfo, « Human Right Watch est un vaisseau amiral de tout premier plan pour la Open Society Foundation qui lui a versé en 2010 pas moins de 100 millions de dollars pour la période 2010-2020 ».
Il y a quelques années, NGO Monitor institut de recherche mondialement reconnu qui promeut les valeurs démocratiques et la bonne gouvernance a indiqué que l’ONG Human Right Watch est critiquée pour ses « publications qui reflètent l’absence de normes professionnelles avec des partis pris idéologiques ».
Pour Ivan Eland du « Center on Peace and Liberty de l’Independance Institut, « toute organisation à but non lucratif qui accepte des contributions volontaires peut être soumise à l’influence de ses sponsors ». « HRW ne diffère pas des autres organisations à but non lucratif », relève-t-il.
Atlasinfo informe que les revenus de HRW se sont élevés à 92,1 millions de dollars au titre de l’exercice 2017-2018.
Le 19 octobre 2009, Robert Bernstein fondateur de HRW décédé en 2019 a publié une tribune parue dans le New York Times qualifiant son organisation de “morally bankrupt” (en faillite morale). Suite à la dénonciation de cet ardent défenseur de la dissidence politique et de la liberté d’expression, l’organisation a été fortement critiquée.
En 2014, les lauréats du prix Nobel de la Paix et une centaine d’universitaires, militants des droits humains et journalistes de renommée mondiale ont rédigé des lettres ouvertes adressées au directeur exécutif de Human Rights Watch Kenneth Roth .
L’ONG Human Right Watch a été blâmée pour « sa politique d’embauche de cadres issus de différentes entités de l’administration américaine, son incapacité à dénoncer la pratique de la restitution extrajudiciaire. Ils ont remis en cause l’indépendance de l’ONG Human Right Watch.
« Les relations étroites de HRW avec le gouvernement nord-américain diffusent l’apparence d’un conflit d’intérêts », notifient les signataires. A titre d’exemple, la diffusion de fausses informations sur la situation des droits de l’Homme au Maroc, en Egypte au Rwanda etc.
Un rapport de HRW sur le Maroc avec des zones d’ombre
Human Rights Watch a publié ce 28 juillet 2022, un rapport de 143 pages, intitulé « “D’une manière ou d’une autre, ils t’auront” : Manuel des techniques de répression au Maroc ». Selon l’ONG « les autorités marocaines emploient des mesures indirectes et sournoises pour réduire les activistes et journalistes indépendants au silence »
Dans ce rapport, fondé sur des cas étudiés par Human Rights Watch, les commentaires et interprétations ne font qu’incriminer les autorités marocaines. Aucune démonstration méthodique et scientifique.
« Les débats sur le jeûne du ramadan, les libertés individuelles, l’héritage des femmes, le volume de la sono des hauts parleurs des mosquées, sont toujours en cours et personne n’a été emprisonné même si certains de ces sujets touchent à la constitution qui établit que le Maroc est un pays musulman. On peut aussi évoquer le débat, plus récent, sur les relations entre le Maroc et Israël et tout le monde sait à quel point cette question est sensible. Dans ce cadre, les opposants s’expriment, manifestent et là aussi il n’y a pas de barrières », rapporte ‘’L’Observateur’’.
L’autre remarque, c’est que HRW emploie dans son rapport le terme « Makhzen » déjà utilisé à tort et à travers par les ennemis du Maroc.
La même source informe qu’après lecture du rapport, « on a l’impression que les cas ‘’analysés’’ et les médias accusés d’accointances avec le pouvoir ont été choisis dans un but précis ». « Démonter qu’une personne qui milite pour la démocratie au Maroc se trouve bannie de la société et de la politique. C’est pourquoi le lecteur sent, tout au long du rapport, la présence d’un ressentiment particulier qui ne correspond pas à une analyse froide et désintéressée de la situation. C’est dur de le constater, mais il est vrai que dans des rapports concernant d’autres pays, des rapports utiles cela va de soi, le ton est moins acrimonieux et moins polémiste », ajoute ‘’L’Observateur’’.
Source : www.24haubenin.bj