Genève, le 17 mars 2022 : Dans le cadre de la 49ème session du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, qui se déroule actuellement à Genève, et lors du Débat Général du Point 3 relatif à la Protection et la Promotion des Droits de l’Homme, la présidente de l’ONG PDES (Promotion du Développement économique et Social), Mme Aïcha Duihi a dénoncé énergiquement la promotion de la guerre et de la haine, chez les enfants des camps de Tindouf par le polisario, dans une allocution dont voici un extrait :
« Depuis l’installation des camps de Tindouf sur le sol algérien, les responsables du Polisario, ne cessent d’exploiter les écoles et les programmes scolaires afin d’endoctriner les enfants avec les idéologies de l’organisation, les appels à la violence et à la haine, en faisant l’éloge de la guerre et de l’héroïsme militaire, ce qui est incompatible avec les exigences de la Convention relative aux droits de l’enfant, qui stipule une éducation aux principes et valeurs de liberté, d’égalité et de tolérance d’une manière consolidant la personnalité de l’enfant.
Aujourd’hui, le Polisario persiste à créer une atmosphère de tension au sein des camps, en jouant sur la corde sensible des émotions et en louant l’héroïsme militaire et encourageant le port des armes, chez les enfants lors de toutes les cérémonies et célébrations.
Les enfants des camps de Tindouf se retrouvent impliqués dans des entraînements militaires et dans des actions de vandalisme et d’intimidation ; mais également dans une guerre de propagande nourrie de violence et de haine.
Et de conclure : « A l’heure où le Polisario avance, sans gêne, son exploitation manifeste des enfants, nous souhaitons tirer la sonnette d’alarme, sur ce qui s’est passé au poste frontière de Guerguerat, quand le Polisario a délibérément changé le statu quo du passage mettant en danger la vie de dizaines d’enfants en les traînant dans des actes d’intimidation, de sabotage et de provocation des passants« .
Abondant dans le même sens, Nour Bouhanana, présidente de la Fondation nouvelle génération pour le développement humain, Y allé de la déclaration suivante :
« Nous continuons d’observer avec une grande inquiétude le recrutement massif des enfants au sein des milices du front Polisario, qui se retrouvent enrôlés et endoctrinés sans pitié et sans aucune responsabilité morale. On a constaté sur des vidéos que de jeunes enfants scandent avec ferveur et acharnement des slogans comportant des messages haineux et hostiles et appellent clairement à la guerre et au combat armé, tout cela dans une violation explicite de l’article 38 de la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989 et du Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant l’implication des enfants dans les conflits armés« ,
« La résolution du Conseil de sécurité (2601) adoptée à l’unanimité en 2021 vient également condamner fermement toutes les violations du droit international applicable impliquant le recrutement et l’utilisation d’enfants par les parties à des conflits armés ainsi que leur enrôlement. Cette résolution exige de toutes les parties concernées de mettre immédiatement fin à de telles pratiques et prennent des mesures spéciales pour protéger les enfants » a-t-elle ajouté.
« Nous appelons donc toutes les instances internationales concernées à intervenir d’urgence pour mettre fin à ces pratiques criminelles sur ces enfants nés dans les camps de Tindouf et demeurant jusqu’à ce jour sans statut de réfugié et donc sans protection spéciale accordée à l’enfant réfugié sachant que l’?tat Partie a pour obligation de collaborer avec les organisations compétentes ayant pour mandat d’assurer cette protection. Il est impératif que l’Algérie respecte la Convention et ses Protocoles et que le HCR prenne ses responsabilités avec tous les pouvoirs qui lui sont conférés pour protéger ces enfants et leur permettre d’avoir une enfance normale avec un sentiment de sécurité et l’espoir d’un avenir meilleur et d’une vie décente » a-t-elle conclu.