Si l’Algérie veut la guerre, le Maroc n’en veut pas

L’année 2023 s’annonce délicate et dangereuse, c’est dans un contexte de crise arbitrairement recherché par l’Algérie avec son voisin Marocain, que les tensions entre l’Algérie et le Maroc pourraient dégénérer à un affrontement non maîtrisé, le risque d’un conflit militaire est faible mais ne doit pas être sous-estimé.

Ainsi, le régime algérien, câliné provisoirement par l’Europe cherchant à compenser par conjoncture le gaz russe suite au conflit de l’Ukraine, essaye de manipuler les citoyens algériens qu’il existe, à tout moment, un danger extérieur imminent afin de détourner leur attention des échecs internes.

Malheureusement, l’Algérie actuelle ne peut pas survivre dans des conditions normales c’est-à-dire sans tension, Par contre, le Royaume du Maroc ne désire pas un conflit armé à moins qu’il en soit forcé à une confrontation qui serait désastreuse pour les deux peuples qui ont tant en commun.  

Le régime militaire algérien craint la paix

La paix est l’adversaire originel du régime algérien, qui croit devoir vivre en permanence dans un climat de guerre. D’ailleurs, les algériens savent clairement que le «Polisario», est une source de subsistance et n’est rien d’autre qu’un outil du régime utilisé pour mener une guerre par procuration contre le Maroc et qui n’a encore pas réalisé qu’il devait préalablement se réconcilier avec son peuple. L’absence d’une paix interne et notamment avec le Maroc, pousse la junte au pouvoir à manigancer et dissimuler tous ses échecs pour ne pas perdre sa raison d’être.

La rupture par l’Algérie des relations diplomatiques avec le Maroc a privé les deux Etats d’un canal de communication important. Elle a en effet été suivie de l’interdiction de l’espace aérien de l’Algérie à tous les avions marocains sur la base de justifications aussi fallacieuses que ridicules, alors que les frontières entre les deux pays sont fermées depuis 1994. Les généraux au pouvoir tentent vainement d’induire la communauté internationale en erreur et conspirent le peuple algérien avec virulence tout en entraînant une ascension des campagnes de diffamation populaires contre les marocains, amplifiées pour ne citer que les récentes accusations sournoises au sujet d’attaques marocaines par des armes sophistiquées au sein de la ceinture marocaine de défense. Ainsi, compter sur une dynamique d’union nationale en cas de conflit avec le Maroc est une raison aux dictatures militaires pour se maintenir au pouvoir.

Haïr le Maroc : une politique d’Etat

Les autorités algériennes ne perçoivent plus le Maroc comme un compétiteur mais comme un potentiel ennemi. Déstabilisé et déjà affaibli par une économie mise à mal par la corruption, et par une situation politique dans l’impasse et une fuite en avant au détriment d’une transition démocratique, le régime algérien nourrit chaque jour la crise avec le Maroc. Le scandale de cette haine irrationnelle et injustifiée est devenu planétaire.

Depuis l’installation du président algérien par les militaires à la tête de l’Etat, l’animosité du Maroc est devenue une obsession. Il ne s’agit plus d’une humeur momentanée liée à des évènements singuliers, mais d’une pratique d’Etat délibérément assumée.

L’Algérie a longtemps constitué un voisin problématique pour le Royaume du Maroc, en témoigne la guerre des sables de 1963 que l’Algérie a déclenchée. Depuis cette guerre et la cuisante défaite qui lui a été infligée par l’armée marocaine, l’Algérie n’a plus cessé de faire de la rancune à l’égard du Maroc sa politique d’Etat. Cette humiliation qui hante encore l’Algérie fait du Maroc un ennemi permanent.

Prise au piège de la frivolité de la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc, Alger se débat toute seule. Elle donne ainsi, au monde la preuve que son régime est capable de sacrifier ses propres intérêts pourvu que cela prive le Maroc du moindre rayonnement international. Cela informe sur sa détermination suicidaire et sa prédisposition à gambader tous les interdits, à courir tous les risques pour rassasier ses caprices et ses rancœurs.

La vraie raison : jalousie d’une Algérie sans Nation

Derrière le contentieux algéro-marocain, la frustration de l’Algérie de n’avoir jamais existé comme nation. En effet, l’Algérie qui est directement passée de la colonisation turque à la colonisation française n’a jamais existé en tant qu’Etat. Jalouse du Maroc et de ses 1200 ans d’histoire.

En revenant à l’histoire de la région nord-africaine pour mettre en exergue le rôle central et influent joué par «le Maroc dans l’espace saharo-méditerranéen», à travers sa présence en Andalousie durant 7 siècles (Espagne), au Maghreb central dès le XIe siècle (soit une grande partie de l’Algérie actuelle), et en Afrique de l’Ouest à partir du XVe siècle (Mauritanie, Mali…).

La plupart des médiations entre Rabat et Alger ont échoué, parce que le régime algérien refuse la réconciliation et l’accueil de la main marocaine tendue. Il préfère la voie de l’escalade, des menaces à celle de l’arrangement et de l’entente. Cela s’explique par la nature d’un régime sans légitimité intérieure, menacé en permanence par une grave contestation nationale, ce régime ne perçoit sa survie et sa suite qu’à travers l’invention d’un ennemi extérieur.

Au nom de sa lutte contre cet ennemi extérieur, l’Algérie espère mobiliser en interne et faire taire les dissonances contestataires. La réconciliation avec le Maroc et même la baisse de l’intensité de sa tension signifie automatiquement la fin d’un régime de plus en plus isolé dans son propre délire.

Cette attitude va surtout se manifester dans le dossier du Sahara, un conflit créé de toutes pièces par l’Algérie et dont elle empêche aujourd’hui toute résolution pacifique.

La fermeté du Maroc de sa souveraineté historique sur son Sahara

L’affaire du Sahara est une affaire nationale pour les marocains et une affaire identitaire pour l’armée algérienne. Cette occlusion algérienne est d’autant plus irréaliste que le Maroc avait toujours associé ses voisins maghrébins à tout le processus de négociations de la décolonisation de ses provinces. Un processus où était également engagée l’ONU sans oublier les avis favorables au Maroc par la Cour internationale de justice.

L’Algérie ne supporte pas de voir le Maroc disposer d’une façade maritime océanique, ouverte sur la grande étendue atlantique et sur l’Afrique de l’Ouest. Cette réalité géostratégique est bien le fond du problème.

Le succès et l’influence diplomatiques du Maroc sur les plans régional et international rendent jaloux voire font peur à certaines puissances comme la France qui doit aussi assumer ses responsabilités dans la genèse de ce différend dont les racines remontent au découpage colonial des frontières au bénéfice d’une Algérie française.

Les récents rebondissements politiques qui se sont suivis ont marqué un nouvel épisode d’une série d’hostilités masquées que mène la France au sein du Parlement Européen avec la complicité de l’Algérie qui abandonne progressivement la Russie,  son allié historique en matière d’armement et se jette dans les bras de la France au lieu et place d’une vraie transition démocratique et d’un développent économique et social.

Le problème du régime avec le peuple algérien, pas avec le Maroc !

Le problème avec le régime algérien reste que le Maroc ne veut pas de guerre, quelle qu’elle soit. Ce que le régime algérien ne réalise pas, c’est que son problème n’est pas avec le Maroc, mais avec le peuple algérien, qui considère que ses dirigeants lui font la guerre, une réalité à laquelle il essaie toujours d’échapper.

Espérons que la raison finira par l’emporter et que le régime en place comprenne, une fois pour toutes, que la réconciliation entre le Maroc et l’Algérie est inévitable.

Il est honteux que le régime algérien n’ait eu d’autre réponse aux bonnes intentions marocaines que l’escalade avec les différents moyens à sa disposition. La fermeture des frontières n’est qu’une preuve de la grande peur que les Algériens aillent au Maroc et voient la différence entre la vie dans un pays n’ayant pas une manne en pétrole et gaz avec la vie en Algérie même

Espérons aussi que le régime algérien saura qu’il aura tout à gagner dans son rapprochement avec le Maroc. Si les deux peuples ont toujours compris qu’il est de l’intérêt des deux voisins d’entretenir des rapports cordiaux et de développer fortement leur partenariat, le régime algérien devrait sortir de son état de déni et apprécier, les bénéfices à réaliser.

Revenons au bon sens et honte aux prestidigitateurs qui poussent l’Algérie dans une guerre contre le Maroc.

Abdeljalil Zaidane, Tetouan , Maroc

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