Sahara : M. De Villepin pour un « dialogue politique » après 40 ans d’un « conflit douloureux »

Dakhla, 14 mars 2015 (MAP)-. L’ex-Premier ministre français, Dominique De Villepin, a souligné, samedi à Dakhla, « l’urgente nécessité » du dialogue politique « après 40 ans d’un conflit douloureux autour de la question du Sahara ».

« Nous ne pouvons pas oublier ici à Dakhla l’urgente nécessité du dialogue politique après 40 ans de conflit douloureux autour de la question du Sahara », a dit M. De Villepin qui s’exprimait lors d’une plénière du forum Crans Montana sur le thème : « Une nécessité urgente : renforcer le dialogue entre l’Afrique, le Maghreb et l’Europe ».
Il a affirmé que ce « forum est un message pour approfondir le processus politique, poursuivre le développement économique et l’ouverture sur le monde avec l’aide des Nations unies ».
« En ces temps d’instabilité et d’incertitude, personne ne peut se satisfaire voire même se permettre des conflits gelés », a insisté De Villepin.

Dans le même ordre d’idées, l’ancien chef de l’exécutif français a indiqué que le Maroc « incarne un chemin de changement et de stabilité trop rare dans la région, grâce aux efforts constants de SM le Roi Mohammed VI ».Le Royaume « est une puissance de modération et de dialogue incarnant un chemin de changement et de stabilité trop rare dans la région, grâce aux efforts constants de SM le Roi Mohammed VI en faveur tant de l’unité de son peuple que de la paix et du développement économique », a-t-il dit.

  1. De Villepin a souligné que le Maroc a une responsabilité et un rôle particulier à jouer pour la consolidation de la coopération et du partenariat entre l’Afrique et l’Europe.

« De par son histoire, son ouverture sur l’Europe, l’Afrique subsaharienne, le Maroc peut jouer le rôle d’architecte de cette en mise commune », a-t-il dit.

Tout en soulignant que le Maroc a aussi une capacité économique dans ce partenariat, il a rappelé que le Royaume développe depuis plusieurs années ses entreprises pour rayonner vers l’ouest africain dans plusieurs domaines, mettant l’accent aussi sur le rôle que peut jouer aussi la France pour « revivifier » les relations économique avec le sud de la Méditerranée.

« Le Maroc est une terre d’espoir entre des continents soumis aux dangers les plus grands, une passerelle entre les continents qui semblent à la dérive et en même temps, une terre de modération où prévaut un esprit de dialogue d’échange dans un environnement qui est tenté par la violence », a-t-il fait savoir.

Revenant sur la relation Europe-Afrique-Maghreb, l’ancien chef de l’exécutif français a souligné qu’il « ne s’agit pas de créer un partenariat exclusif qui s’opposerait en rival d’une autre zone du monde ».

Dans ce sens, il a plaidé pour un effort soutenant la croissance et l’emploi avec toutes les parties et des partenariats triangulaires où l’Europe travaillerait en commun avec des entreprises d’autres continents pour le bien de l’Afrique.

« Nous devons mettre notre capacité de ressources en commun pour avancer ensemble en se basant sur des piliers solides », a-t-il ajouté.

Rappelant que l’Europe a pris l’initiative de renforcer le dialogue avec la rive sud de la Méditerranée, il a insisté sur la nécessité « d’œuvrer davantage dans ce sens via des projets concrets ».

Ces projets devront aller plus loin et être plus ambitieux, dans la perspective de mettre en place un pôle paneuropéen de sécurité et de prospérité fondé sur la libre association, l’intégration économique et l’harmonisation fiscale et réglementaire, affirme De Villepin. (MAP)

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