La stratégie marocaine de lutte contre le terrorisme mise en relief à Nairobi

Nairobi, 03 déc. 2015 (MAP) – L’engagement tous azimuts des autorités marocaines dans la lutte contre l’extrémise et le terrorisme, aussi bien au niveau national qu’international, a été mis en relief par l’ambassadeur du Royaume au Kenya, Abdelilah Benryane, ce jeudi, 3 décembre 2015, à Nairobi.

Ouvrant les travaux d’un atelier régional pour la Corne d’Afrique, dans le cadre de l’Initiative sur la sécurité des frontières (BSI) pilotée par le Maroc et les Etats-Unis au sein du Forum mondial pour la lutte contre le terrorisme (GCTF), en collaboration avec le Centre onusien de lutte contre le terrorisme (UNCCT), le diplomate a indiqué que le Royaume dispose d’une stratégie globale et multidimensionnelle en matière de lutte contre l’extrémise et le terrorisme, qui place en tête de ses priorités le développement économique et humain et l’encadrement religieux.

Devant une pléiade d’experts des questions de la sécurité des frontières des Etats membres du GTCF, des représentants des services sécuritaires internationaux ainsi que des spécialistes et responsables des départements concernés au niveau de la Corne d’Afrique, M. Benryane a expliqué que cette stratégie est fondée sur la mise en œuvre d’une série de mesures concrètes à tous les niveaux, politique, institutionnel, économique, social, culturel, éducationnel, religieux, et médiatique et ce, en vue de prévenir l’extrémisme et lutter contre la pauvreté, l’exclusion, la précarité et l’analphabétisme par le développement humain et le renforcement de l’arsenal juridique.

En améliorant la coordination entre les différents services de sécurité nationale et en renforçant le contrôle de ses frontières, le Maroc a réussi à démanteler nombre de cellules de recrutement et d’endoctrinement jihadiste et de facilitation de voyage aux foyers de tension dans le monde, à interpeller et traduire en justice les personnes impliquées dans de tels actes, a-t-il noté lors de cet atelier, le premier d’une série de quatre dans les régions du Sahel et de la Corne d’Afrique ciblées par cette initiative, et qui capitalisera sur les conclusions de la conférence inaugurale tenue à El Jadida en juillet dernier.

Les efforts individuels des Etats restent insuffisants pour aborder la dimension complexe de la sécurité des frontières, d’où la nécessité du dialogue et de la coopération à tous les niveaux, a-t-il indiqué, expliquant que la nature transnationale des défis pour sécuriser les frontières requiert l’établissement d’une approche fondée sur les valeurs d’ouverture et d’inclusion de tous les acteurs.

«Les échanges humains à travers les frontières continuent d’être une source commune d’enrichissement et une interaction positive entre les populations et les communautés. Nous devons préserver ce précieux actif de toute tentative d’utiliser les frontières pour des actes terroristes ou d’autres fins criminelles», a-t-il dit.

Le monde continue de faire face aux défis de la gestion des frontières qui nécessitent des efforts durables pour développer des solutions appropriées et courageuses en réponse aux idéologies de la haine, l’intolérance, l’extrémise et la radicalisation qui mènent à des actes de violence contre les droits humains les plus élémentaires, en particulier le droit à la vie, a souligné le diplomate.

Les menaces que représentent le terrorisme et la criminalité transnationale organisée exigent des Etats de conjuguer leurs efforts pour relever efficacement ces défis transfrontaliers, a indiqué M. Benryane, soulignant que le contrôle et la sécurité des frontières doivent être au centre des actions internationales de lutte contre ces menaces.

Par conséquent, «notre effort doit être traduit en mesures concrètes aux niveaux international, régional et sous-régional pour plus de coordination et de coopération entre les Etats à tous les niveaux», a-t-il insisté.

«L’Initiative sur la sécurité des frontières doit être enrichie par vos précieuses contributions et bénéficier de l’expérience développée par vos pays. Nous sommes convaincus que cet atelier régional sera une étape importante dans la réalisation de cet objectif», a estimé le diplomate.

Lors de cette rencontre de deux jours, les participants débattront notamment de la coopération interinstitutionnelle aux niveaux national et transfrontalier, l’engagement des communautés frontalières, l’échange d’informations, les ressources en matière de renseignements et les risques pour la sécurité dans des environnements de menace élevée.

D’ici mai 2016, quatre ateliers régionaux seront organisés pour partager les bonnes pratiques basées sur les leçons apprises auprès des spécialistes de la sécurité et de la gestion des frontières dans les Etats membres. Deux de ces ateliers auront lieu dans le Sahel et deux dans la région de la Corne de l’Afrique.

Source : MAP

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