Nations-Unies (New York), le 28 juin 2021 (Par Naoufal Enhari pour la MAP) – La session annuelle du Comité des 24 des Nations-Unies (C24), tenue récemment à New York, a été l’occasion encore une fois pour la communauté internationale de réaffirmer haut et fort son plein soutien à l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Maroc, comme solution définitive à la question du Sahara marocain, tout en saluant les efforts du Royaume en faveur du développement socio-économique de ses provinces du Sud.
Cette session a également été marquée par la participation pour la 3éme fois consécutive aux travaux du Comité, de M. Mhamed Abba, vice-président de la région Laâyoune-Sakia Al Hamra, et Mme Ghalla Bahiya, vice-présidente de la région Dakhla Oued Eddahab, en tant que représentants démocratiquement élus par la population du Sahara marocain.
Au cours de cette session, une vingtaine de pays représentant plusieurs régions du monde ont exprimé leur appui à l’intégrité territoriale du Maroc et à son initiative d’autonomie comme base de règlement définitif au différend régional autour du Sahara marocain, en rappelant que cette initiative a été qualifiée de sérieuse et crédible par le Conseil de Sécurité de l’ONU dans toutes ses résolutions depuis 2007.
Les différents représentants des pays d’Afrique, du Monde arabe, des Caraïbes et du Pacifique se sont félicités de l’ouverture par plusieurs pays de consulats généraux à Laâyoune et Dakhla, au Sahara marocain, estimant qu’il s’agit là d’”un élan indéniable de soutien au processus politique en cours” et à la souveraineté du Royaume sur son Sahara.
De même, les intervenants ont salué l’intervention “responsable et pacifique” du Maroc à Guerguerat qui a permis la restauration de la libre circulation dans ce point de passage à la suite de son blocage en novembre 2020 par les milices armées du polisario.
S’agissant de l’essor économique et social que connait la région du Sahara marocain, plusieurs ambassadeurs et diplomates ont tenu à saluer, à l’occasion de la session du C24, le nouveau modèle de développement pour les provinces du Sud du Royaume lancé en 2015, en se félicitant que cette initiative a permis notamment d’autonomiser les populations de la région du Sahara et d’y élever les indices de développement humain.
Ils ont aussi salué les “réalisations majeures” du Maroc dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 au Sahara marocain, soulignant que la campagne de vaccination en cours a permis un large accès au vaccin anti-COVID pour la population de cette région du Royaume.
Evoquant le processus politique en cours sous les auspices exclusifs du Secrétaire général des Nations-Unies, les différents intervenants se sont félicités de la tenue des deux tables rondes de Genève entre le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le polisario, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité, en particulier la 2548.
A ce propos, ils ont rappelé que le Conseil de sécurité a demandé, dans cette résolution, au prochain Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, de reprendre là où s’est arrêté son prédécesseur, M. Horst K?hler.
Dans ce sens, les représentants des Etats ont insisté sur la nécessité de s’inspirer des recommandations du Conseil de sécurité contenues notamment dans la résolution 2548 qui demande à toutes les parties, particulièrement l’Algérie, de s’impliquer de bonne foi dans le processus politique, sous l’égide du Secrétaire général des Nations-Unies, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, afin de parvenir à “une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis” à ce différend régional.
Les résolutions adoptées depuis 2007, ont-ils souligné, ont toutes mis en exergue la prééminence du plan marocain d’autonomie au Sahara, en affirmant que ce plan a le mérite de transcender les positions traditionnelles et répond aux normes internationales en matière de délégation d’autorité aux populations locales.
C’est dans ce cadre que les pays arabes, à l’image de l’Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis, de la Jordanie et du Bahreïn ont réitéré leur “plein soutien” à l’intégrité territoriale du Maroc et sa souveraineté sur son Sahara, tout en rejetant toute atteinte aux intérêts suprêmes du Royaume, à sa souveraineté et à son intégrité territoriale.
A cet égard, ils ont salué les efforts et “l’engagement sincère” du Royaume du Maroc pour parvenir à une solution politique consensuelle et définitive à ce différend régional sur la base de l’initiative d’autonomie.
Par ailleurs, plusieurs pays africains (Côte d’Ivoire, Sénégal, Gabon, Guinée Equatoriale, Burkina Faso, Togo, Burundi, Gambie, Comores, Djibouti, et Eswatini) ont saisi l’opportunité offerte par la réunion du C24 pour exprimer leur haute appréciation à l’égard du Maroc pour ses diverses initiatives prises dans le sens du développement socio-économique du Sahara, en particulier les projets d’envergure et autres infrastructures qui sont mis en place dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, lancé par SM le Roi Mohammed VI, ainsi que les efforts déployés en matière des droits de l’Homme, salués par le Conseil de sécurité notamment dans la résolution 2548.
Ils ont ainsi mis en avant les réalisations importantes du Maroc dans le domaine des droits de l’Homme, ainsi que les efforts entrepris par le Royaume pour étendre la campagne nationale de vaccination à l’ensemble de la population du Sahara en vue de lutter contre la pandémie de Covid-19.
Sur un plan géostratégique plus large, ils ont affirmé que l’autonomie sous souveraineté marocaine garantit la stabilité et la sécurité régionale, estimant qu’il s’agit là d’une question de la plus haute importance pour l’ensemble de la région sahélo-saharienne. Et de souligner, à ce propos, que la résolution définitive de la question du Sahara devra contribuer au renforcement de la coopération entre les Etats membres de l’Union du Maghreb Arabe, à la stabilité et à la sécurité de la région du Sahel, sans compter ses retombées positifs en matière de développement socio-économique sur cette zone et le bien-être de ses populations.
Pour leur part, les représentants des pays des Caraïbes (Dominique, Sainte Lucie, Grenade, Antigua et Barbuda, Sainte Lucie) ainsi que la Papouasie-Nouvelle-Guinée (Pacifique), ont réaffirmé leur plein soutien au plan d’autonomie présenté par le Maroc comme proposition “viable” pour le règlement du conflit du Sahara, saluant les efforts de développement entrepris par le Royaume dans ses provinces du Sud dans les divers domaines.
Ils ont également souligné la nécessité d’avancer vers une “solution politique réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara, basée sur le compromis”, comme indiqué dans la résolution 2548 du Conseil de sécurité.
Considérée comme sérieuse et crédible par les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, l’initiative “méritoire” d’autonomie est “conforme au droit international, à la Charte des Nations-Unies et aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale”, ont-ils affirmé.
Les différents intervenants au cours de cette session ont, de même, réitéré l’appel à l’enregistrement par le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Réfugiés (HCR) de la population des camps de Tindouf, en territoire algérien, tel que maintes fois demandé par le Conseil de sécurité. Ils se sont également élevés contre les violations des droits de l’Homme des populations de ces camps.
Les intervenants à la session du C24 ont, en outre, salué la participation, depuis 2018, à la session du Comité des 24 et à ses séminaires régionaux des deux représentants démocratiquement élus du Sahara marocain, en l’occurrence le vice-président de la région Laâyoune-Sakia Al Hamra, Mhamed Abba, et la vice-présidente de la région Dakhla Oued Eddahab, Ghalla Bahiya.
Intervenant à cette occasion, les deux élus du Sahara marocain ont mis en relief le grand essor économique et social que connaît cette région, affirmant que ce développement bénéficie aux habitants du Sahara.
Mme Bahiya et M. Abba ont ainsi souligné que les habitants du Sahara marocain planifient, mettent en œuvre et gèrent le développement local de leur région dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud lancé par SM le Roi Mohammed VI.
Ils ont précisé que ce modèle est basé sur le principe de la participation des populations locales dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs politiques et plans de développement, dans le contexte de la régionalisation avancée. Ce principe, ancré dans la constitution marocaine, octroie aux régions de larges prérogatives dans la planification et la mise en œuvre des projets de développement territoriaux, ont-ils expliqué.
La session du Comité a également été marquée par la participation, pour la deuxième fois, d’acteurs associatifs marocains, qui sont intervenus devant les membres du C24.
Ainsi, Touria Hmyen de “l’Association pour la liberté des femmes séquestrées dans la camps de Tindouf”, a mis en évidence “les conditions épouvantables des populations des camps de Tindouf qui se voient refuser la protection internationale pour la pleine jouissance de leurs droits”.
De son côté, Mohamed El Issaoui, de “l’Organisation pour la fin des violations des droits des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf”, a déploré le fait que les enfants de ces camps sont forcés par les milices armées du polisario à participer à des activités militaires, en violation des principes humanitaires des droits de l’homme.
Le pétitionnaire a aussi dénoncé que les camps de Tindouf sont devenus une plaque tournante du trafic d’armes vers le Sahel et du soutien aux groupes terroristes, ajoutant que le polisario “s’inscrit dans une dynamique de radicalisation au sein de la nébuleuse des groupes armés terroristes dans la région sahélo-saharienne”.
Pour sa part, Khalid Bendriss de “l’Association de soutien à l’initiative marocaine d’autonomie”, a fustigé l’absence de recensement des populations des camps de Tindouf depuis près d’un demi-siècle, déplorant que ces camps restent “une situation singulière et un cas atypique dans le monde humanitaire”. Dénonçant, en outre, les violations gravissimes commises contre les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie.
Intervenant lors des débats, l’ambassadeur, Représentant permanent du Maroc auprès des Nations-Unies, Omar Hilale, a réitéré que l’initiative d’autonomie, dans le cadre de l’intégrité territoriale du Maroc, est la seule et unique solution à la question du Sahara Marocain.
Dans ce cadre, il a précisé que l’initiative d’autonomie “jouit du plein soutien de la population du Sahara marocain et de la communauté internationale. Le Conseil de Sécurité s’en félicite et la considère comme une solution sérieuse et crédible dans toutes ses résolutions depuis 2007”.
M. Hilale a également affirmé que les paramètres onusiens de l’autodétermination ne sont nullement prédicables au Sahara Marocain. « Depuis la signature de l’Accord de Madrid, le 14 novembre 1975, le principe de l’autodétermination tel que préconisé par le Chapitre XI de la Charte des Nations Unies, a définitivement cessé de s’appliquer au Sahara marocain », a dit M. Hilale, ajoutant que le Sahara marocain n’est ni une prétendue question de décolonisation, ni un sujet d’autodétermination, et encore moins un soi-disant « territoire non autonome ».
De même, l’ambassadeur a souligné que le développement socio-économique est un droit inaliénable au Sahara marocain. “Conscient de sa responsabilité à l’égard de tous ses citoyens, le Maroc a entrepris des efforts colossaux pour assurer le développement socio-économique et l’émancipation politique de ses provinces du Sud”, a précisé le diplomate marocain, ajoutant que grâce à la clairvoyance du Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Sahara marocain est devenu un exemple de développement socio-économique tant dans sa région qu’en Afrique, particulièrement depuis le lancement, en 2015, du nouveau modèle de développement d’un budget de plus de 8 milliards de dollars.