38ème sommet ordinaire de l’Union Africaine (UA) : L’Algérie recourt à la diplomatie des pots-de-vin pour contrer les avancées du Maroc
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Dans le sillage du 38ème sommet ordinaire de l’Union Africaine (UA), prévu les 15 et 16 février 2025 à Addis-Abeba, ayant abrité, dans la phase préparatoire, des élections visant le renouvellement des organes de cette Instance, l’Algérie a, une fois encore, essuyé un revers cuisant, après son échec à briguer un siège au sein du Conseil Paix et Sécurité (CPS).
En effet, dans le cadre d’élections tenues les 12 et 13 février, à l’occasion de la 46e session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, où l’Algérie était justement en lice pour décrocher un siège au CPS, la désillusion était totale suite à l’échec de ce pays à obtenir le seuil des voix nécessaires, la raison apparente étant un isolement diplomatique d’Alger, depuis quelques années déjà, justifié par des discordes de fond avec nombre de pays africains qui rejettent une politique algérienne régionale nonchalante et destructrice et des visées hégémoniques à l’antipode des idéaux de paix et de sécurité sur le continent.
Ce revers a, visiblement, mis les responsables algériens dans un état de frénésie, surtout qu’un autre vote est prévu, dès ce week-end, pour briguer, cette fois-ci, le poste de vice-président de la Commission de l’UA, Alger craignant une reproduction du scénario raté quelques jours auparavant.
Pour anticiper une nouvelle défaite et pour préparer, dès à présent, le prochain vote électif au CPS, prévu dans les mois à venir, l’Algérie a lancé une « opération séduction » avec le déplacement in extremis de son président Abdelmajid TEBBOUNE à Addis-Abeba, une arrivée remarquée puisque selon certaines fuites de l’intérieur même de l’UA, des mandataires et autres intermédiaires algériens ont soudainement investi les couloirs des hôtels de la capitale éthiopienne, où des mallettes ont circulé à flot. Ces pratiques rappellent, in fine, une tradition algérienne enracinée de chantage et de détournement des votes ayant, malheureusement et très souvent, participé à délégitimer des élections fondamentales pour la réforme de l’Instance panafricaine.
Pour différents observateurs africains proches des dossiers de l’UA, contrairement à la dynamique positive inculquée par le Royaume du Maroc depuis son retour à cette organisation en 2017, dont l’impact positif n’a pas tardé à se faire sentir dans plusieurs dossiers au sein de cette Instance, en premier la promotion de la coopération interafricaine et du partenariat gagnant-gagnant, en passant par l’apport crucial de Rabat en matière de préservation de la paix et de la sécurité régionales, l’Algérie continue d’exercer une influence malencontreuse au sein de cette Instance, en persistant à l’instrumentaliser au profit de ses seules visées régionales et de ses agendas hégémoniques.
Source : Synthèse d’articles de Presse Marocaine