LE MATIN DU 6 DECEMBRE 2010

Forum sur la mobilisation des compétences maroco-canadiennes:

Identifier les acteurs, mettre en relation et préparer des projets.

Véritable creuset d’échanges, de diffusion d’informations et de connaissances sur l’environnement en général et sur l’identification des besoins des marchés, les ateliers ont permis une réflexion prospective sur de futurs partenariats, les compétences canado-marocaines et les secteurs économiques choisis. La constitution d’un annuaire de compétences marocaines au Canada et d’un portefeuille de projets de partenariats était inscrite à l’ordre du jour. Quatre domaines prioritaires ont été choisis.

L’atelier, portant sur l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, animé par Abdelaziz Benjouad, responsable scientifique du CNRST (Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique), était très attendu, compte tenu de la présence d’une très forte communauté scientifique marocaine bien intégrée dans le système éducatif canadien. Après la présentation du système national de recherche et d’innovation, l’intervenant a présenté les actions et les initiatives entreprises ces dernières années pour promouvoir la recherche et l’enseignement supérieur comme locomotive pour améliorer la compétitivité des secteurs clés du développement du Maroc : réforme du système éducatif et mise en place du système LMD (Licence-Master-Doctorat), structuration de la recherche, autonomie des universités, développement d’une vision stratégique pour le SNRI (Système national de recherche et d’innovation) à l’horizon 2025, définition des priorités nationales en termes de recherche, de recherche-développement et d’accroissement du potentiel humain.

Il a également rappelé les grands programmes de développement du Maroc (Maroc vert, Energie, émergence industrielle, etc.) et la place qu’occupe la composante recherche et recherche-développement dans ces programmes. Il a, en outre, mis l’accent sur le programme d’urgence pour l’éducation et la formation, en particulier le budget conséquent accordé à ce programme et les contrats-programmes développés avec les universités et qui prévoient, à juste titre, la réalisation d’objectifs précis selon une batterie d’indicateurs de suivi et de performance. Il a ensuite développé les programmes et les actions menés par le CNRST, notamment les actions de mutualisation des moyens (l’IMIST, Les UATRS, MARWAN), les programmes incitatifs de soutien et de promotion de la recherche, à savoir les appels à projets, la coopération et les bourses d’excellence. Il a également présenté le programme FINCOME, destiné à mobiliser les compétences marocaines à l’étranger, ainsi que les actions de soutien à l’entrepreneuriat offertes à la diaspora. Il a donné des exemples de domaines auxquels les compétences marocaines à l’étranger peuvent contribuer de manière concrète, comme la formation aux bonnes pratiques des laboratoires, le montage de projets, l’évaluation et l’expertise, la promotion de la coopération avec les pays d’accueil, la mise en place de réseaux internationaux…

Plusieurs cadres d’origine marocaine ont fait part de leur désir de venir en année sabbatique au Maroc pour apporter leurs expériences et savoir-faire. Reste à organiser un cadre d’échange, question cruciale. Une vingtaine de projets ou d’idées de projets ont été présentés par les compétences marocaines. Ces projets seront finalisés par leurs porteurs en collaboration avec leurs partenaires potentiels au Maroc.

Le second atelier était animé par Hakim Tazi, directeur à l’Agence pour le développement agricole, qui a présenté le Plan Maroc Vert avec ses enjeux économiques et sociaux et qui, en duo avec Idriss Etabaa, président de l’Union des producteurs agricoles au Canada, a animé l’atelier. Les deux intervenants ont procédé à l’analyse des possibilités de partenariat tant au niveau de l’investissement, avec les différentes formes de concessions octroyées par l’Etat marocain, qu’au niveau du partenariat public-privé et des partenariats avec les opérateurs agrobusiness, avec le développement de réseaux de distribution modernes et des partenariats noués avec les banques. L’atelier environnement, énergie verte et développement durable a été présidé par Hassan Bendahmane qui a identifié les opportunités présentées par les chantiers du développement du Maroc, les domaines d’expertise offerts par les compétences marocaines et les projets qui mettent en rapport les deux parties.

Après se sont succédées les interventions de Adyel Mohammed Taoufik, directeur au ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, de Jamal Chawki, de l’Ecole polytechnique de Montréal, portant sur l’énergie, de M. El Fouladi, sur la détection et la surveillance de la vulnérabilité côtière face à la hausse du niveau moyen de la mer et de Mfadel Kouisni sur l’effet du bio-raffinage sur le développement durable.

Le dernier atelier était consacré à l’industrie et l’entrepreneuriat et fut animé par M. El Abassi, directeur à l’Agence marocaine de développement des investissements et M. Chafi, directeur de Fleexport. Le Plan Emergence a été présenté avec force détails, ce qui a permis d’offrir un témoignage de la dynamique des multiples chantiers lancés par le Souverain. Les participants et acteurs présents, très nombreux, tous très attentifs et mobilisés ont pu, grâce à des interventions de qualité, analyser les projets et procéder aux premiers cadrages et mises en relation.

Farida Moha

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