Le procès, qui s’est terminé hier à Rabat et où sont impliqués les 25 sahraouis pour les violences survenus à Gdeim Izik, « était équilibré et ouvert aux observateurs internationaux« . C’est ce qu’on peut lire dans un rapport établi par la délégation d’observateurs italiens qui ont suivi le procès, qui s’est achevé hier à Rabat avec neuf condamnations à perpétuité pour le meurtre d’une dizaine de policiers près de Laâyoune, le 8 novembre 2010. »C’était trois jours de procès transparent et bien organisé et, à notre avis, équilibré
Selon le rapport signé par quatre observateurs italiens – Nous avons observé, dans un premier temps, que les accusés ont comparu en toute liberté, et ont particulièrement pu jouir de la liberté de parole et d’expression, en prononçant des slogans politiques et de la propagande typique d’un parti séparatiste comme le front polisario. Ils se sont également présentés avec les vêtements traditionnels sahraouis et sans menottes« .
Les observateurs soulignent également le fait que « les accusés ont eu de nombreuses occasions de parler directement au public. Puis tout le monde, allant des personnes civiles internationales, militaires, journalistes aux observateurs internationaux, a eu l’occasion d’assister au procès devant le tribunal militaire en écoutant le débat sur ce qui s’est passé à Gdeim Izig, par le biais d’une traduction en quatre langues différentes, telles que l’arabe, l’anglais, le français et l’espagnol ». Pour ces raisons, les observateurs Sara Baresi, Massimiliano Boccolini, Francesco de Remigis et Velia Iacovino, ont précisé que »de telles circonstances du déroulement du procès sont révélatrices de la clarté dudébat et de l’égalité entre le ministère public et la défense dans le cadre de ce procès ».
Le même rapport poursuit, « le procureur a montré des vidéos, des photographies, des témoignages pour prouver la culpabilité des 24 accusés. Deuxièmement, le président de la cour, un juge civil, a concédé le temps adéquat aux parties pour présenter leurs arguments. En outre, il a également été assuré aux avocats de la défense le droit de parler, d’exposer leur thèse, en particulier en ce qui concerne l’innocence des accusés ». Enfin, les observateurs ont rappelé qu’à » l’extérieur du tribunal, la police a permis à chacun d’exprimer son point de vue et aux familles des victimes de manifester également en toute liberté« .
« Nous retenons », concluent les observateurs, « qu’il ne s’agit pas d’un procès politique du moment que les représentants institutionnels et politiques ont participé, à titre personnel, en restant hors du tribunal et en démontrant leur solidarité avec les familles des agents de la police assassinés. « A travers ce procès et en invitant les associations, les observateurs internationaux des droits humains et les journalistes, le Maroc a voulu prouver sa bonne foi et que les droits humains sont respectés et garantie dans le pays ».