L’ensemble des chancelleries occidentales sont en parfaite connaissance des connivences existantes entre les autorités algériennes et le groupe salafiste Ansar-Eddine, dont Iyad Ag Ghali, était leur interlocuteur privilégiés, lors de leurs différentes médiations dans le cadre du conflit opposant les touaregs maliens au pouvoir central du Mali, et ce depuis le début des années 90.
Depuis le début de l’insurrection touareg en 2012, le principal souci des autorités algériennes était de diaboliser le Mouvement National de la Libération de l’Azawad (MNLA), par souci que ses intentions indépendantistes ne se propagent dans la région.
Alger a tenté de propulser Ansar-Eddine au rang d’interlocuteur dans le processus de négociations officielles aux dépens du MNLA. Les déclarations d’Alger sont nombreuses et illustrent cette collusion.
Pour arriver à ce but, les Services de Renseignement algériens ont fait appel à leurs anciens contacts en la personne d’Iyad Ag Ghali, afin d’opérer une scission au sein du MNLA et mettre sur pied une entité touareg à connotation islamiste qui entrera en contact avec les groupes jihadistes déployés au nord du Mali, ce qui provoquera les foudres de la communauté internationale et entachera l’image du MNLA dont les doléances n’ont jamais dépassé le cadre politique.
Depuis la création d’Ansar Eddine, Iyad Ag Ghali a effectué en compagnie de ses proches lieutenants des visites à Alger, où il a rencontré les responsables algériens qui ont orienté l’ensemble de ses démarches.
La famille d’Iyad Ag Ghali a effectué également des déplacements en Algérie, à l’image de son épouse qui a été prise en charge par les autorités algériennes pour être hospitalisée à l’hôpital militaire d’Ain Naaja en Algérie en juillet 2012.
L’Algérie a équipé et soutenu Ansar-Eddine, chaque mois 100.000 litres de carburant étaient acheminés à Kidal, QG d’Ansar-Eddine, en plus des vivres et médicaments.
Le mouvement Ansar Eddine, a reçu un soutien logistique important de la part des autorités algériennes, dont le plus évident est celui reçu à la veille de l’assaut lancé contre les villes- garnisons maliennes de Sévaré et Mopti par Ansar Eddine et leurs acolytes d’AQMI et du MUJAO, le 10.01.2013.
Ce soutien apporté par les autorités algériennes consisté en l’envoi de camions munis de carburant et de vivres, et ce, en plus des officiers de l’armée algérienne qui se sont déplacés au nord malien pour offrir des sessions de formation au profit des combattants jihadistes.